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Chef d’escale Angélique Narain aux commandes

5 septembre 2013, 10:21

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Chef d’escale Angélique Narain aux commandes

Chef d’escale, Car Park Warden, Fire Safety Controller… Autant de postes qui existent à l’aéroportet qui étaient jadis remplis exclusivement par des hommes. Mais les temps ont changé. Désormais, les femmes ont également pris les commandes…

 

Parmi le personnel féminin – qui compte quelque 1 000 membres –, qui sera affecté à la nouvelle aérogare de Plaisance, il y a Angélique Narain. A 51 ans, cette chef d’escale de la compagnie française Corsair vit son troisième déménagement depuis qu’elle y a été affectée, il y a 32 ans. Fait marquant qu’elle célébrera d’ailleurs le 1er novembre.

 

Le rôle de Station Manager consiste, entre autres, à gérer les opérations des avions,à s’occuper de l’équipage,mais aussi et surtout à s’assurer que toutes les consignes et procédures s’agissant de la sécuritésoient respectées. Avec une autre collègue, Jessica Arlanda,elle s’occupe des trois avions qui desservent la ligne Orly-Plaisance-Orly.

 

Son métier, Angélique Narain, qui est mère d’un fils de 26 ans et d’une fille de 25 ans, le connaît sur le bout des doigts. Elle a démarré sa carrière en 1981 en tant qu’agent chez Air Mauritius. Elle y restera jusqu’en 1996. Puis, de 1997 à 2005, elle prend de l’emploi chez AirFrance, comme chef d’escale de permanence. Elle fera un bref passage chez Service Air (aujourd’hui Ground2Air) de 2006 à 2007, avant de se voir offrir le poste de chef d’escale chez Corsair en avril 2007.

 

«J’ai connu l’ancien aéroport, qui se trouvait à l’actuel emplacement du fret, puis l’actuel et dans quelques jours, je bougerai dans la nouvelle aérogare. Là, je ne me vois pas dans un quatrième», confie cellequi, avec Nathalie Giraud deBritish Airways, compte parmiles deux seules femmes àoccuper les fonctions de chefd’escale, à l’aéroport, aux côtésde sept hommes environ.Pourquoi cette disparité? Il s’agit d’un métier «très physique», qui, selon AngéliqueNarain, nécessite beaucoupde déplacements, d’unpoint à un autre, à pied. «Au moindre coup de fil qui m’informe d’un souci mécanique ou autre dans la soute d’un avion, je dois me déplacer d’où je suis, aller sur la piste, grimper à l’échelle et aller dans l’appareil, afin de pouvoir rédiger mon rapport», confie cette habitantede Vacoas.

 

Ce n’est pas tout. La responsabilité qui repose sur les épaules des StationManagers est énorme. Au moindre retard, il faut pouvoir régler tous les problèmes qui en découlent. «Il faut avoir du caractère et un moral d’acier. Il faut également pouvoir s’affirmer car on se retrouve souvent entourées d’hommes dans des réunions», soutient la chef d’escale.

 

Sans parler des horaires décalés. «Je dors avec mon téléphone. A chaque retard, on m’appelle de Paris, de Dubayy, à une heure, deux heures du matin»,résume Angélique Narain. Un travail que la quinquagénaire arrive malgré tout à concilier avec sa vie familiale. Pour cela, une planification rigoureuse s’impose. D’autant plus que son époux exerce lui aussi le même métier. Celui-ci est affecté à la piste, chez Air Mauritius. Tous deux se sont d’ailleurs rencontrés entre deux avions, à l’aéroport. Preuve qu’il s’agit là d’une histoire qui marche, le couple célèbre cette année ses 27 ans de mariage…