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Cim se range du côté des victimes potentielles de l’endettement
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Cim se range du côté des victimes potentielles de l’endettement
Cim, un des leaders locaux dans le secteur des services financiers, a ciblé les personnes vulnérables menacées par le phénomène de l’endettement et du surendettement pour être les bénéficiaires de son programme de responsabilité sociale pour 2011/2012.
Mission sociale somme toute paradoxale pour Cim, un des leaders locaux engagés dans le secteur des services financiers. Il s’est fixé comme objectif dans le cadre de sa responsabilité sociale pour l’exercice financier 2011/2012 de piloter un vaste programme d’éducation à une saine utilisation de l’argent auprès des personnes faisant partie des groupes vulnérables.
Le programme vise à amener les bénéficiaires à comprendre les éléments de base de la finance pour les aider à mieux gérer leurs ressources financières, leur budget et leurs projets d’investissement. La direction de Cim souhaite que l’utilisation des produits financiers qu’il met sur le marché ne contribue pas au renforcement du phénomène de l’endettement incontrôlé et du surendettement.
Cim réalisera ce projet en collaboration avec des organisations non-gouvernementales telles que l’Association pour la Protection des Emprunteurs Abusés (APEA). Cette ONG mène depuis de nombreuses années un combat pour la protection des personnes en manque d’argent. Celles-ci sont la proie facile de profiteurs potentiels. Caritas, l’Ecole pour la Solidarité et la Justice et Junior Achievement Mascareignes sont les autres partenaires de Cim pour cette initiative.
Le choix de ce créneau pour marquer la responsabilité sociale de Cim tombe à point. En effet, l’endettement des ménages est un des plus gros problèmes qui ronge la société mauricienne. Des organisations telles que la Banque de Maurice et le National Economic and Social Council (NESC) n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme sur le phénomène de l’endettement et le surendettement.
Dans la sixième édition du Financial Stability Report, les responsables de la Banque de Maurice ont tiré la sonnette d’alarme sur le phénomène de l’endettement des ménages.. La répartition des empruntés contractés auprès des banques était comme suit : 57,7 % pour des projets de construction résidentielle, 39,4 % pour les prêts personnels et professionnels et 3,3 % d’emprunt associés à des cartes de crédits bancaires.
Le document indique qu’en moyenne, les ménages consacrent pas moins de 21 % de leurs dépenses mensuellement pour le remboursement de leurs dettes.
Le troisième rapport 2011 du National Economic Social Council a été consacré à l’endettement et à l’épargne. Le NESC parle de surendettement et soutient que le phénomène a connu une hausse de 5 % en deux ans. Pire, cet organisme soutient non seulement que beaucoup de familles ne parviennent pas à sortir de la spirale infernale du surendettement mais ne parviennent pas à limiter le montant de remboursement de leurs dettes à 35 % de leurs revenus.
Selon les rédacteurs de ce rapport, les principaux facteurs du surendettement sont les investissements dans l’immobilier et l’achat de voitures. Il met en garde contre l’impact de la publicité qui incite les personnes à s’adonner au jeu du hasard. Le NESC propose même l’imposition d’un certain contrôle sur la publicité sur ces jeux.
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