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City, les nerfs à vif

8 avril 2012, 00:00

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City, les nerfs à vif

Distancé par United, Manchester City, qui doit aussi faire face à des tensions en interne, a pour obligation de réagir dimanche contre Arsenal, sous peine de dire adieu au titre.

L’image n’a échappé à personne. Deux partenaires qui en viennent presque aux mains en plein match pour tirer un coup franc, il faut reconnaître que c’est peu commun. L’altercation entre Mario Balotelli et Alexandr Kolarov, samedi dernier contre Sunderland (3-3), aurait pourtant pu passée inaperçue si elle s’était produite il y a quelques semaines, quand Manchester City trônait encore au sommet de la Premier League.

Sauf que ce n’est plus le cas aujourd’hui. United, voisin honni, a repris la main et possède même cinq points d’avance à sept journées de la fin. Anecdotique en d’autres circonstances, cet épisode ne traduirait-il pas la frustration d’un groupe qui sent le titre lui échapper ? Les Citizens assurent que non. Mais à la lumière d’autres éléments troublants, il est néanmoins permis d’en douter.

Dernier exemple en date, jeudi, Yaya Touré a dû se fendre d’un communiqué pour assurer qu’il ne s’était pas battu avec... Mario Balotelli, toujours lui, dans les vestiaires à la fin du match, samedi dernier. « Ce n’est pas vrai, je suis un footballeur, pas un boxeur, a déclaré l’international ivoirien dans le Daily Mail. Les gens ne connaissent pas ma relation avec Balotelli. Il est plus que mon ami, c’est mon frère, je l’aime ».

Bagarre ou pas, les nerfs sont bien à vif à City. Roberto Mancini ne cherche même plus à le cacher en admettant que l’attitude de son jeune attaquant, égoïste et colérique, agace au plus au point ses coéquipiers. Le capitaine Vincent Kompany se veut plus diplomate : « Nous ne sommes pas sur les nerfs. C’est juste que personne dans l’équipe ne s’est encore retrouvé dans cette situation, de jouer le titre dans un autre championnat ».

Valable, l’excuse n’est pas pour autant suffisante pour justifier les mauvais résultats et récents écarts de comportement. « Certains joueurs, peut-être même l’entraîneur, pensent davantage à leur avenir personnel », a avancé dans la semaine le Manchester Evening News. Voilà qui expliquerait tout ! Peut-être même les étranges blessures d’Agüero et Nasri...
Mancini : « Le Championnat n’est pas encore joué »

Malgré ce climat tendu, surprise, Mancini semble encore y croire. « Ce sera difficile d’être champion maintenant, avait-il d’abord lâché après le nul miraculeux face aux Black Cats, la première rencontre à domicile qui ne s’est pas soldée par une victoire des siens cette saison. Mais il est encore possible que Manchester United perde des points dans les matches à venir », avait ajouté l’Italien, réduit à espérer un faux pas du rival.

Trois jours plus tard, le technicien tenait un tout autre discours en conférence de presse : « Si nous perdons contre Arsenal et qu’ils battent QPR, alors oui », ce sera fini, avait-il rectifié. « Mais pour l’instant, nous ne pouvons rien dire, il faut arrêter de penser à Sunderland. Nous devons rester positifs. Ce sera difficile, mais à mon avis, ce Championnat n’est pas encore joué ». Chacun se rassure comme il peut.

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