Publicité

CNT : le gréviste Gérard menacé de licenciement

24 juin 2013, 14:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

CNT : le gréviste Gérard menacé de licenciement

Il a entamé une grève de la faim depuis le lundi 24 juin car, pour lui, les dirigeants de la CNT, sont des  «incompétents». Dans la journée, Gérard Sam  a reçu une lettre de la direction, lui disant clairement qu’il devrait reprendre le travail au plus vite car cela pourrait être considéré comme un abandon de poste, pouvant aller jusqu’au licenciement.

 

Cela fait cinq ans qu'il travaille à la Compagnie nationale de transport (CNT). Et Sam Gérard, 32 ans et père de deux enfants, y a entamé une grève le lundi 24 juin. Il a reçu une lettre de la direction dans la journée, lui disant clairement qu’il devrait reprendre le travail au plus vite, au cas contraire, son obstination pourrait être perçue comme un abandon de poste, pouvant aller jusqu’au licenciement.

Mais Sam Gérard ne veut pas s’arrêter pas là. Il réclame le départ des dirigeants de la CNT qu’il qualifie «d’incompétents». Ce qui a déclenché sa protestation : la décision de ré-attribuer des routes desservies par la CNT. Une centaine d'employés de l'entreprise était d'ailleurs réunie autour de lui en guise de soutien.  

Gérard Sam (au centre) a débuté une grève de la faim ce lundi 24 juin 2013, au dépôt de Bonne-Terre
 
Les syndicalistes de la CNT ont, eux, choisi la voie légale pour livrer bataille. L’Union of Bus Industry Workers (UBIW) a entamé des procédures en Cour suprême pour contrecarrer la décision de la CNT. Elle a d’abord réclamé une injonction en cour ce lundi 24 juin 2013 pour que cette décision ne soit plus appliquée. Mais, dans le courant de l’après-midi, cette injonction a été rejetée. 
 
 
 
 
Ce sont les lignes 6, 27 et 141 de la CNT qui ont été privatisées depuis lundi 24 juin, soit les dessertes Souillac-Curepipe, Rivière-du-Rempart – Port-Louis et Vacoas – Port-Louis en raison d’un manque de bus. Mais ces changements vont pousser la CNT à se séparer des «redundant employees», est d'avis Wakil Lalloo de l'UBIW. 
 
Lors d’une rencontre avec les employés, vendredi 21 juin, le ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, avait indiquait, qu’il s’agissait-là d’une mesure temporaire. «Donnez-nous six mois et la situation retournera à la normale», avait-il expliqué. En attendant, un appel d’offres de la CNT est en cours pour l’achat de 65 nouveaux autobus.