L’un parle de complot. L’autre affirme que le directeur Sunil Bheeroo «fuit devant ses responsabilités». Cela, alors que la polémique enfle concernant des salaires impayés au Mauras College of Dentistry. Notamment après une manifestation de parents, élèves et employés dans le courant de la semaine…

«La compagnie est en difficulté financière. J’ai approché le président, qui est aussi le propriétaire de l’école en Inde, mais il fait la sourde oreille…» Ainsi s’explique Sunil Bheeroo, un des directeurs du Mauras School of Dentistry, après que parents, élèves mais aussi employés sont montés au créneau pour dénoncer la manière dont l’établissement est géré. Une dizaine de chargés de cours et de laborantins affirme en effet ne pas avoir été payés depuis le mois de mars. Mais voilà qu’un officier de l’administration du collège monte aussi au créneau. Dans un courrier adressé aux médias, ce dernier incrimine Sunil Bheeroo, qui «fuit devant ses responsabilités». Cela, alors que le directeur, lui, parle d’un complot contre lui.

«J’ai fait des emprunts, j’ai investi mon propre argent pour remettre sur pied le Mauras College of Dentistry. Il était en mauvais état. Et maintenant, on me montre du doigt», s’insurge Sunil Bheeroo, l’un des directeurs de l’établissement, dans une déclaration à l’express vendredi 11 octobre.

Une affirmation qui est remise en question par l’officier de l’administration du collège, Deepak Gulati. Dans un courrier, il soutient que c’est Sunil Bheeroo lui-même qui a repris les rênes du collège en 2012, en promettant de payer Rs 25 millions au Dr. Rathod. «Il ne l’a pas payé, n’a pas payé le personnel ni ne s’est acquitté des dettes du collège», relève Deepak Gulati.

Ce dernier indique qu’avant que Sunil Bheeroo, qui n’était qu’un directeur, n’investisse dans le collège, le Dr Rathod avait, lui, l’intention de transférer tous les étudiants en Inde afin qu’ils puissent terminer leurs études. Mais, «Sunil Bheeroo a signé un accord avec le Dr Rathod en mai 2012 et a pris en main la gestion du collège. Et selon cet accord, il est de la responsabilité de Sunil Bheeroo de gérer tout problème avec les étudiants et le personnel.»

Deepak Gulati affirme ainsi avoir envoyé un courriel à Sunil Bheeroo l’informant que parents et étudiants se rendaient au collège et qu’il devait s’expliquer avec ces derniers. Mais «il me rend responsable, soutenant que je suis derrière cette manifestation illégale et que je devais régler une situation que j’aurai moi-même créée».

Sunil Bheeroo parle lui effectivement d’un complot contre lui. Et affirme qu’uniquement «trois ou quatre employés» n’ont pas reçu leurs salaires. Il ajoute que des négociations pour qu’il achète le collège avaient débuté avec le président de l’établissement. Il aurait eu recours à la TEC pour que toutes les procédures soient entamées légalement. Cependant, ayant obtenu la permission d’opérer à la dernière minute, il a eu du mal à recruter des élèves. D’où un manque de revenus et ses difficultés à régler les dettes.