Le Comité national olympique mauricien (CNOM) se trouve dans une situation des plus cocasses. L’élection de Priscilla Chéry-Lebon, mardi (7 avril), comme représentante des athlètes au sein du CNOM serait, semble-t-il, invalide. La judoka qui a été élue, avec le sprinteur Stéphan Buckland, pour défendre la cause des sportifs mauriciens n’a pas respecté les critères établis par le CNOM.

En effet, la dernière participation de Priscilla Chéry-Lebon aux Jeux olympiques remonte à 1996 à Atlanta. Or, l’ancienne championne d’Afrique n’a pas été avertie que la dernière participation aux Jeux olympiques ne devrait pas dépasser les douze ans afin d’être éligible pour ces élections. D’autant plus que c’est la fédération mauricienne de judo qui avait soumis sa candidature avec celle d’Antonio Félicité. A qui, donc, la faute ?

Le secrétaire administratif, Harold Munsoo, avoue être en partie responsable de cette bourde : « La fédération mauricienne de judo n’avait aucunement précisé l’année de participation de ses deux représentants lors de la soumission des candidatures. Mais, l’erreur vient aussi, en partie de moi, vu que je n’ai pas vérifié l’attendance sheet avant les élections. Ce n’est que ce matin (mercredi 8 avril), en vérifiant les documents que je me suis rendu compte que Priscilla Chéry-Lebon n’est pas éligible », confie le secrétaire administratif du CNOM.

Le comité exécutif qui a prévu de se rencontrer, ce soir (mercredi 8 avril), débattra du cas Chéry-Lebon. Véronique d’Unienville prendra-t-elle la place de Priscilla vu qu’elle était son unique opposante dans ces élections ou laissera-t-on le soin aux olympiens de faire leur choix ?

En attendant, Priscilla Chery-Lebon ne cache pas son amertume.  « Je suis vraiment très déçue. Je pense qu’on aurait dû m’informer que je n’étais pas éligible avant les élections, et non après la proclamation des résultats », lâche-t-elle toute confuse.

Stéphan Buckland, de son côté, se dit déterminé à défendre la cause de ses pairs. « Je vais œuvrer dans l’intérêt des athlètes », soutient-il.