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Commission d’enquête sur le drame au Waterpark: les secouristes montrés du doigt

12 novembre 2013, 14:15

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Commission d’enquête sur le drame au Waterpark: les secouristes montrés du doigt

Témoignages accablants contre les secouristes du Waterpark après la mort de Dylan, 14 ans. Des témoins ont déposé devant la commission d’enquête instituée sur cette affaire et mettent en cause leur comportement lorsque le drame a eu lieu…

 

Entre le moment où il a commencé à s’étouffer avec de la nourriture et celui où est arrivé le SAMU, environ une heure et demie s’est écoulée… Révélations des témoins qui ont déposé devant la commission d’enquête instituée sur les drames survenus au Waterpark dont le décès de Dylan Dennemont, 14 ans, le 10 octobre dernier.

 

Selvine André, parent d’une fillette qui fréquente l’école maternelle Petit Marinqui organisait la sortie, raconte qu’elle a été avertie de la détresse de Dylan par des enfants entre 13 h 15 et 13 h 30. C’était une sortie ordinaire entre habitants de Cité Florida, à Baie-du-Tombeau. Et plusieurs des voisins de Dylan Dennemont ont été témoins des derniers instants de l’adolescent.

 

D’aucuns blâment le fait que les secouristes du parc ont refusé de conduire la victime à l’hôpital. «Quand je suis arrivé sur les lieux, il était allongé sur le dos», explique Kenden André, le frère de Selvine. «Je leur ai dit qu’il fallait le retourner pour le mettre sur le côté. Ils m’ont demandé si je connaissais leur travail mieux qu’eux.» À un moment, une femme présente sur les lieux propose de conduire Dylan à l’hôpital. «Ils ont refusé, en disant qu’il ne fallait pas le bouger. Mais quand le SAMU est arrivé, il était déjà trop tard. Son corps avait déjà changé de couleur», ajoute-t-il.

 

Le danger de faire du bouche-à-bouche sur une personne qui a vomi est alors évoqué parmi l’assistance. Et Kendy, le cousin de Dylan, âgé de 15 ans, raconte que c’est bien ce qu’ont fait les sauveteurs avant l’arrivée du SAMU. «Dylan a dit qu’il avait mal à la tête. Après cinq secondes, il s’est écroulé. Les secouristes sont arrivés et lui ont fait du bouche-à-bouche. Ça l’a fait vomir et ils ont repris le bouche-à-bouche juste après», raconte-t-il.

 

Après l’échec du bouche-à-bouche, les secouristes ont alors opté pour la manière forte : une pompe manuelle pour injecter de l’air dans ses poumons. Certains pensent que cela a repoussé la nourriture qui a été retrouvée dans ses poumons après l’autopsie. «Ils (NdlR : les secouristes du Waterpark), ont tenté de faire quelque chose chacun à leur tour», explique Selvine André.

 

Et c’est vers 15 heures que le SAMU est arrivé au Waterpark. Ce qui fait dire au père de la victime, Ginot Dennemont, qu’il «y a forcément eu négligence».