Les études sismiques pour la prospection du gaz et du pétrole aux Comores devraient débuter avant la fin de ce mois d’avril. C’est le vice-président en charge de l’Agriculture et de l’Energie, Idi Nadhoim qui l’a annoncé mardi  au cours d’un entretien avec le quotidien comorien Albalad.

Les trois bateaux de la société ION international sont attendus au large des Comores dans les prochains jours pour la réalisation de ces études pour le compte de GXT Technology Corporation, signataire en 2008 avec le gouvernement comorien d’un protocole d’accord sur un programme de prospection pétrolière dans les eaux maritimes de l’archipel.

« C’est une société qui effectue en ce moment des études similaires en Tanzanie et au Mozambique », affirme le vice-président qui assure qu’à bord des bateaux une douzaine de militaires comoriens seront embarqués « en raison des risques que font planer les pirates somaliens dans notre zone »

« Autrefois, tout le monde disait qu’il n’y a aucune chance de trouver du pétrole aux Comores. Aujourd’hui, cela a changé. Car de l’autre côté des frontières des Comores, on a découvert des sédiments dans les roches sous- marines qui laissent croire en l’existence du gaz ou du pétrole », avait laissé entendre il y a quelques mois Peter Wakeling, un représentant de la société américaine GXT.

Depuis la découverte de gaz et de pétrole au Mozambique, on constate un regain d’intérêt pour les Comores de la part des sociétés pétrolières. Les sociétés Courte Exploration et Ophil se seraient déjà manifestées pour l’obtention de blocs en vue d’approfondir les recherchés et investir pour l’exploration et l’exploitation du pétrole.

« Ces études doivent nous permettre de savoir si notre pays dispose ou non d’un bassin contenant du pétrole ou du gaz», ajoute Idi Nadhoim qui se dit très confiant pour la suite.

Il y a un an, juste à côté des Comores, le puits Windjammer a permis de découvrir du gaz, un autre est en cours de prospection. « Tout cela montre qu’ici aux Comores, il y a de fortes chances de trouver quelque chose ici », assure le représentant de GXT aux Comores.

Une fois réalisées, les études sismiques seront analysées par les géologues afin de comprendre la situation du sous-sol marin et les possibilités d’exploration. A ce moment-là, les compagnies pourront déployer les gros moyens pour les travaux de forages. Aux Comores, les études sismiques seront faites à 70 km des côtes, et les puits de forages pourront être creusés jusqu’à 3000 à 5000 m en dessous de la mer.

Pour le vice-président Nadhoim, qui a signé en 2008 le protocole d’accord avec GXT, il faut y croire et en même temps être patient, « car ce sont des projets importants pour notre pays, mais qui peuvent durer quelques années avant la réalisation »

Source : Albalad Comores,  13 avril 2011

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