Abdou Djabir, un des trois candidats en lice aux présidentielles du 26 décembre prochain, est revenu sur ce dossier, lors d’une conférence de presse lundi.

Le Dr Djabir n’a pas manqué de poser la question de savoir s’il faut d’abord « améliorer la vie des Comoriens des trois îles indépendantes (Mohéli, Anjouan et Grande Comore), ou faire revenir Mayotte ». Deux choses qui, selon lui, sont impossibles à réaliser la fois. « On doit d’abord vivre mieux, pour réclamer ensuite le retour de nos frères Mahorais », a lancé le docteur, avant de dire, « je ne vais pas jurer,  mais prier Dieu de nous aider à évoluer dans le bon sens ».

Ce professeur à l’université des Comores regrette qu’une personne soit expulsée à Mayotte, après avoir fondé une famille. « La loi française qui s’applique à Mayotte n’autorise pas l’expulsion de ces personnes », a-t-il affirmé.

Pour sa part, le président comorien, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi  a interpellé  l’Union européenne (UE) pour qu’elle s’intéresse davantage à la question de l’île comorienne de Mayotte. Il a ainsi exhorté l’UE à condamner le processus de départementalisation de l’île engagé par la France (qui sera effective à partir d’avril 2011).

M. Sambi s’exprimait à Tripoli en Libye à l’occasion du troisième sommet Afrique-Union européenne la semaine dernière. «J’appelle l’Union européenne à apporter son appui à mon pays dans son combat légitime en vue de recouvrer son intégrité territoriale, conformément aux résolutions des Nations Unies, en demandant à la France de prendre en compte la proposition un pays, deux administrations » a dit M Sambi .

 «Si Mayotte accède à ce statut, []]de départementalisation, ndlr] ce dernier va accentuer le déséquilibre de l’archipel des Comores. Un déséquilibre qui a déjà comme conséquence la mort de 7 000 Comoriens des trois autres îles… depuis l’instauration d’un visa en 1994, visa exigé à tout Comorien désirant se rendre à Mayotte » a ajouté le président Sambi.

C’est cette position que défend l’autre candidat à l’élection présidentielle, Ikililou Dhoinine, proche du président sortant.

(Source : Comores-Web)