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Comores : la grève dans l’éducation prend des proportions alarmantes
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Comores : la grève dans l’éducation prend des proportions alarmantes
Des établissements primaires à l’université, la grève des enseignants, déclenchée jeudi dernier (28 avril)  commence à prendre des proportions de plus en plus alarmantes, écrit le quotidien comorien Al-watwan mardi.
« Très lointain, le chemin vers un compromis laisse peu à peu la place aux entêtements d’un côté comme de l’autre. L’intersyndical vient de confirmer sa volonté de poursuivre la grève quelque soit le nombre de mois payés  tant que ce sera avec l’indice de septembre“, poursuit le journal.
Les enseignants ont déclenché cette  grève illimitée pour  protester contre le projet du gouvernement de les payer sur la base d’une ancienne grille indiciaire. Ce qui constituerait, selon le syndicat,  un revirement du gouvernement sur des augmentations préalablement accordées dans le but de mettre fin à une grève précédente.
“Cette grève, précise Farid Msahazi, secrétaire général de la Snpc, n’est pas pour les arriérés de salaires mais pour protester contre la tentative du gouvernement de piétiner la nouvelle grille indiciaire qui bénéficie de toutes les légalités“. Le syndicaliste “regrette“ que le souhait du syndicat de dialoguer avec  ale  ministère de la Fonction publique pour un “assainissement du secteur de l’Education“ se soit soldé par une fin de non-recevoir de la part des autorités.
Dans cette atmosphère de méfiance, le syndicat commence à émettre des doutes sur le montant de  masse salariale des enseignants tel qu’il est présentée par le gouvernement. Cette masse salariale   aurait passé de 444 millions de francs comoriens à 1,9 milliards de francs comoriens.
Le syndicat demande des preuves et soutient que les autorités ne devraient pas  préserver les tricheurs.  Farid  Msahazi  se dit persuadé que le gouvernement veut monter la population contre les enseignants.
Cette grève qui débute juste avant les examens de fin d’année (scolaire), vient encore mettre le désordre dans l’enseignement en repoussant probablement, d’une part, les échéances fixées pour les examens et, d’autre part, en coupant le rythme de révision des élèves et des étudiants. 
Ainsi dans les écoles publiques, les bulletins du deuxième trimestre ne sont toujours pas encore remplis. Ce qui risque de compromettre les calendriers des examens nationaux prévus pour le mois de juin prochain.
 Quant aux étudiants de l’Université, notamment ceux de l’école de santé, qui s’échauffaient pour en découdre dans les derniers examens partiels, devront prendre leur mal en patience, la grève pourrait bousculer le programme.
(Source: Al-watwan, 3 mai 2011)
 
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