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Comores: la presse dénonce la dérive anti-démocratique du régime

7 février 2011, 00:00

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Comores: la presse dénonce la dérive anti-démocratique du régime

Les associations de journalistes comoriens ont dénoncé lors d’une conférence de presse, vendredi, à Moroni, la sanction qui frappe leur confrère Ahmed Ali Amir, rédacteur en chef du quotidien gouvernemental Al-Watwan.

Ce dernier est  interdit d’écrire dans le journal depuis quelques jours, et ont exprimé leur solidarité avec lui, a constaté l’agence de presse africaine  PANA dans la capitale comorienne.

La sanction, selon le président de l’Organisation comorienne des journalistes professionnels (OCPE), Aboubacar Mchangama, lui a été notifiée verbalement par le directeur du journal. « Les donneurs d’ordre se sont cachés derrière le journal pour agir, manquant apparemment de courage pour assumer leurs responsabilités. Nous voulons connaître qui, précisément, a donné cet ordre et pourquoi », a affirmé M. Mchangama.

Aboubacar Mchangama qui, notons-le, est le correspondant de l’Agence France Presse (AFP) à Moroni, a rappelé qu’à l’origine de cette sanction, Ahmed Ali Amir avait émis son opinion sur la date trop éloignée fixée par le président Sambi et son successeur ( le 26 mai ) pour la passation de pouvoir après les résultats de l’élection présidentielle proclamés le 13 janvier dernier par la Cour constitutionnelle.

« Il nous faut agir contre la présente décision et faire comprendre aux autorités comoriennes cette dérive qui va à l’encontre de la marche du monde qui aspire à plus de démocratie », a dit le président de l’OCPE, qui a averti qu’il allait écrire aux autorités politiques pour leur exprimer sa désapprobation de l’acte.

« Il faut que les autorités sachent qu’elles ne peuvent pas continuer ainsi. Elles doivent apprendre à respecter la démocratie et la liberté de presse », a déclaré de son côté, El Had Said Omar, le directeur du quotidien La Gazette des Comores, tandis qu’Ahmed Abdallah Mguéni, le correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Moroni, a parlé de l’impunité manifeste lorsque les « journalistes sont séquestrés et intimidés et les locaux des médias saccagés ».

PANA, 6 février 2011.

PANA