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Comores : les transports, une des cinq premières causes de mortalité
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Comores : les transports, une des cinq premières causes de mortalité
Si l’on fouillait un peu dans les annales de la comptabilité macabre due aux morts dans les transports, le bras de mer entre Mayotte et les autres îles occuperait une place centrale.
L’instauration du visa Balladur a causé plus de 8 000 morts (soit plus de 1% de la population comorienne) dans le bras de mer Anjouan-Mayotte, dans un silence assourdissant de la communauté internationale, écrit le quotidien Albalad ce mercredi.
Viendrait ensuite la route avec ses vieilles carcasses importées faisant office de moyen de transport terrestre.
Les bateaux, même si l’on manque de statistiques, occuperaient une bonne position dans la mort par accident aux Comores. Ce sont ces bateaux, prêts à tout sauf au transport des hommes, qui relient pourtant les îles entre elles.
Une rescapée du Madjriha (le bateau s’est chaviré en mer, et une soixantaine de personnes ont péri la semaine dernière) aurait pris le bateau, faute de place en avion. Aucune compagnie aérienne inter-îles ne pouvait lui donner une place pour Anjouan. Et quels avions ? De petits appareils vétustes d’une autre époque, venant le plus souvent des pays de l’Europe de l’Est sont engagés pour effectuer la desserte entre les îles. Visites et autres révisions techniques auxquelles ils sont tenus ne seraient pas toujours assurées régulièrement.
Pour un archipel, il faut le reconnaître, le transport maritime devrait être, de loin, le type de transport le mieux organisé et l’Etat pourrait gagner sur tous les coups, et surtout en y investissant pour mettre à la disposition de la population des moyens sûrs et rapides pour relier les îles. Mais force est de constater que le secteur est laissé à des opérateurs privés, sans expérience et sans moyens qui essaient de remplir un vide.  Et, au passage, se faire un peu d’argent même au prix de la vie de la population.
Le transport terrestre n’est pas plus sécurisant. A la gare routière du nord ( Moroni, Grande Comore), et dans toutes les autres gares de la capitale, il n’y a aucun contrôleur au départ. A la brigade routière de la gendarmerie, l’on reconnaît  que l’excédent de passagers, les surcharges comme on dit ici, est l’une des causes des fréquents accidents de la circulation, sur les routes comoriennes.
Près de 356 accidents de la circulation se seraient produits  en Grande—Comore ces trois dernières années dont 24 mortels. Ces types d’accidents seraient—ils en train de devenir un problème de santé publique et de développement au niveau national? 
(Source : Albalad Comores, 17 août 2011.)
Lire l’article sur wongo.skyrock.com
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