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Comores : l’opposition se mobilise pour sauver le candidat Fazul
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Comores : l’opposition se mobilise pour sauver le candidat Fazul
Lancé en milieu hostile pour une élection qui s’apparente à une mission impossible, Mohamed Fazul (photo) obtient du renfort. Plusieurs partis et leaders politiques ont créé l’Alliance des forces du changement, un groupement qui part en guerre contre le président Sambi.
Ils sont plus d’une dizaine d’hommes politiques à signer un mémorandum qui donne naissance à l’Alliance des forces du changement, pour apporter un soutien au candidat Fazul. Ce rassemblement de tout ce qui reste de l’opposition après les récente défections, dont celle de son président Said Ali Kémal, qui a rejoint le camp du pouvoir, souhaitent des comoriens, « une sanction contre le régime sortant et confirmer ainsi la volonté de changement exprimée par la population de Mohéli », pourrait-on lire dans une déclaration commune rendue publique ce mercredi ( 1er décembre).
Ce regroupement constitué notamment par des formations connues comme la CRC, est aussi soutenu par des micro-partis qui ne pèsent pas beaucoup sur l’échiquier politique. Mais tous sont animés de la même volonté et poursuivent un seul objectif celui d’en découdre avec le régime d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en barrant la route à son successeur désigné Ikililou Dhoinine.
Ces partis « réaffirment leur opposition à la continuité d’un régime marqué par la dégradation des valeurs républicaines et des conditions de vie de la population, la corruption, le clientélisme et le détournement des biens publics et expriment ainsi leur détermination à stopper le relais qui rassure la mauvaise gestion et l’impunité », indique le communiqué distribué lors d’une conférence de presse tenu à Moroni.
Ces dirigeants politiques de l’opposition croient dur comme fer à la réussite de Mohamed Fazul car il est à leurs yeux, le candidat qui a « un programme ambitieux et volontariste visant à consolider l’unité nationale, à bâtir un Etat de droit réconcilié avec les citoyens et garant du bien être social et économique de sa population ». Cet ensemble qui dit ne pas encore être en campagne, prend l’exemple de la Cote d’Ivoire pour illustrer leur combat.
« Le pouvoir peut être battu dans des élections. L’exemple ivoirien est encore patent », soutient t Houmedi Msadié, secrétaire général de la CRC. Comme pour continuer les propos de Msaidié, Bianrifi Tarmidi, candidat malheureux aux primaires de Mohéli, affirme que « cette phase du combat contre Sambi et les siens est la plus facile. C’était la tournante qui était plus dure à décrocher et pourtant c’est fait ».
Sans vouloir entrer dans le détail sur les ralliements des anciens barons de l’opposition dans l’autre camp, ces personnalités politiques n’ont pas pu s’empêcher d’en parler. Houmedi Msadié annonce « qu’il espère que les anciens leaders de l’opposition sont bien avec leur conscience ». Et dans l’ensemble de la position du candidat Ikililou qui semble avoir le vent en poupe au niveau des politiciens, Kamar Ezamane Mohamed atteste que « le jour de l’élection, on ne va pas compter des leaders qui se rallient mais les voix sorties des urnes et ce jour là on va constater qu’ils ne sont pas aussi majoritaires qu’on nous le faire croire ».
Par rapport au comportement du camp adverse qui est accusé « d’abuser » des biens de l’Etat, Msaidié réagit avec humour. « Moi, dit-il, je les comprends. Dans une phase terminale, le malade tente par tous les moyens de vouloir vivre ». Cette Alliance est revenue aussi sur le vote du premier tour. Et sur la base des résultats, l’opposition s’estime majoritaire dans le pays avec 74% des suffrages exprimés Le candidat du pouvoir avait  récolté  28% des Mohamed Said Fazul avait recueilli 21,65%.et Abdou Djabir moins de 10 %.
(Source: Comores-Web)
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