Sur les 10 candidats (et non pas 11 comme annoncé précédemment)  à l’élection présidentielle de l’Union et les 29 candidats aux élections des Gouverneurs des îles autonomes du 7 novembre et 26 décembre 2010, on retrouve uniquement une seule femme, en la personne de Mme Zaharia Said Ahmed, qui brique la magistrature suprême, une première pour le pays.

Ainsi, en dépit des efforts déployés pour encourager la participation des femmes aux instances de prise de décision, celles-ci demeurent réticentes à se porter candidates aux élections importantes de ce pays. Lors des dernières élections législatives et des conseils des îles tenues les 6 et 20 décembre 2009, la proportion des femmes candidates et suppléantes était de 20% contre 2% aux élections de 2004. Une  seule femme a été élue conseillère de l’Ile autonome de Mwali. Elle est par la suite devenue la seule députée femme de l’Assemblée de l’Union. Ce qui représente un taux de représentation parlementaire de seulement 3% pour les femmes, contre 97% pour les hommes.

«Certes, il est vrai que des pesanteurs socioculturelles subsistent encore chez les femmes, malgré le niveau comparativement élevé d’éducation des dernières générations de femmes par rapport aux générations précédentes. Mais, il est inacceptable qu’à nos jours, les femmes comoriennes qui représentent près de 50,3 % de la population, continuent d’être en marge de la politique de ce pays. Cette situation doit évoluer et les hommes politiques, les partis politiques et les organisations de la société civile, ont un rôle primordial à jouer pour favoriser l’intégration de femmes dans les instances de prise de décision », peut-on lire dans Comores-Web du  jeudi 16 septembre.