Un référendum sur un projet de réforme constitutionnelle aux Comores proposant de réduire les pouvoirs des présidents des îles de l''''archipel et d''allonger d''un an le mandat du président fédéral, sera organisé le 22 mars, selon un décret présidentiel publié vendredi dernier.

Le 23 janvier, le président de l''Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi a remis aux présidents des trois îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli) un projet de révision constitutionnelle, réduisant les pouvoirs des présidents des îles, qui deviendraient des gouverneurs, et proposant notamment d''allonger d''un an le mandat du président fédéral actuellement de quatre ans.

Le projet érige également l''islam en religion d''Etat et donne au président de l''Union le pouvoir de dissoudre l''Assemblée. Réagissant à ces propositions, le président du parti d''opposition comorien "Kasiya" et ex-président de l''Assemblée nationale, Mohamed Said Abdallah Mchangama, a jugé qu''elle visaient à "consolider le pouvoir personnel" du président Sambi.
La présidence de l''Union doit revenir en 2010 à l''île de Mohéli au terme du mandat de M. Sambi, un Anjouanais, qui avait succédé au Grand-Comorien Azali Assoumani en 2006.

L''archipel des Comores, peuplé d''environ 600.000 habitants, est doté d''une architecture constitutionnelle complexe, source permanente de conflits entre le pouvoir fédéral et les institutions de chacune des îles. L''actuelle Constitution accorde une large autonomie aux îles mais se révèle complexe dans sa mise en oeuvre.

M. Sambi estime que le calendrier électoral de l''Union est trop chargé alors que ses moyens financiers ne le permettent pas. Il a dit souhaiter une "harmonisation" des consultations électorales.

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