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Comores- élections: l’opposition craint la fraude et propose des garde-fous

21 décembre 2010, 20:00

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L’ensemble des partis politiques de l’Opposition s’inquiète de la sécurisation de l’élection présidentielle  du 26 décembre prochain.

Trois candidats s’affronteront lors de cette élection présidentielle : Ikililou Dhoinine, proche du président,  ainsi que Saïd Fazul et Abdou Djabir de l’Opposition.

Le camp de l’opposition propose des mesures pour une « meilleure sécurisation de l’élection ». Comme dans les fois précédentes, la coalition qui soutient le candidat Fazul « ne fait pas confiance » à l’armée. Après plusieurs cas frauduleux qui ont, semble-t-il, impliqué des militaires, ces forces politiques qui s’opposent à Ikililou, souhaitent le casernement de l’armée.

« Nous ne sommes pas en guerre. Il n’y a pas de raison que les militaires soient déployés partout. Ils doivent se mettre quelque part, loin des bureaux de vote pour attendre le cas échéant », lance Houmedi Msaidié devant la presse. Cette proposition pourrait avoir une oreille attentive au niveau de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Lors d’un récent  atelier de formation destiné aux forces de l’ordre dans le cadre des préparatifs de l’élection, cette question du casernement était posée. Elle est toujours en discussion.

L’opposition interpelle aussi  la cour constitutionnelle. Le camp Fazul souhaite une implication totale de cet organe qui valide l’élection. « La cour constitutionnelle doit utiliser tous ses moyens financiers et juridiques pour contrôler la légalité en amont de l’élection. Cela pourrait éviter les erreurs comme celles du premier tour », poursuit le secrétaire général de la CRC.

M’saidié indique aussi que « l’opposition fait entièrement confiance à la cour constitutionnelle, mais son implication peut éviter une situation à l’ivoirienne ». Ce porte-parole de l’opposition fait allusion au revirement du premier tour où Bianrifi était éliminé par la cour qui statue en dernier ressort.

Un autre cas de discorde est soulevé par l’opposition. Il s’agit de la signature au dos des bulletins. « Il faut qu’au moins trois personnes signent le bulletin. Cela n’est pas prévu par la loi électorale mais la pratique est devenue une jurisprudence. On l’a fait dans les élections précédentes et on doit le faire aussi aujourd’hui pour éviter les intrusions », martèle Msaidié.

Lors des primaires et du premier tour, des bulletins étaient volés et on craint qu’ils soient utilisés à des fins frauduleuses. « Jusqu’ici, la CENI n’est pas en mesure de nous dire qui a volé ces bulletins. Donc, autant prendre des précautions », souligne-t-il. C’est à Anjouan qu’on avait constaté cette fuite mais l’enquête à accoucher d’une souris. Mais la décision est prise, « les bulletins seront contresignés au dos», a fait savoir un membre de la CENI.

Toujours et encore, l’opposition s’inspire du cas de la Cote d’Ivoire pour faire ses propositions. C’est dans ce sens que les partis de l’oppoisition exigent un sixième procès verbal. « Ce PV ne doit pas coûter cher. Il peut être remis au comité de suivi pour éviter un conflit comme en Cote d’Ivoire », conclut Houmedi, cet ancien ministre de la défense donc qui connaît beaucoup la machine électorale.


(Source: Comores-Web/roinaka.skyrock.com)

 

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