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Compensation salariale fixée dans une situation économique difficile

13 septembre 2012, 00:00

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Compensation salariale fixée dans une situation économique difficile

Le suspense a pris fin. Le ministre des Finances a rendu public le quantum de la compensation salariale. Ainsi, les salariés du privé touchant moins de Rs 7 000 recevront une compensation de Rs 300 alors que ceux se situant entre Rs 7 000 et Rs 8 000 percevront 4,3%, alors que ceux qui dépassent les Rs 8 000 obtiendront Rs 345.

Animant une conférence de presse, le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, a expliqué qu’avec une situation économique aussi difficile, le gouvernement a fait tout ce qu’il a pu. Mais, il précise que la situation n’est pas pour autant dramatique. Le ministre des Finances a tenu à préciser que le gouvernement  a appliqué les recommandations du comité technique in toto.

Faisant un survol de la situation économique, il rappelle qu’il y a certains secteurs qui sont en train de souffrir, dont le textile, le tourisme et le secteur sucrier. Cela principalement due à la crise de l’euro. En revanche, il y a d’autres secteurs qui sont performants comme le secteur financier, les TIC et le sea-food.

Malgré les difficultés du moment, il constate que l’économie mauricienne fait preuve de résilience «dont les Mauriciens devraient être fiers.» Evoquant le contexte international, il souligne les affres de nos marchés traditionnels. D’où la nécessité de nous tourner, entre autres, vers la Chine. Il souhaite, à cet effet, un vol direct Chine-Maurice. Cela pourrait attirer plus de touristes chinois.

Réagissant au taux de compensation fixée, Clency Appavoo, président de la Mauritius Employers Federation, soutient que les paramètres qu’avait proposés la fédération des employeurs n’ont pas été retenus, dont la productivité, le chômage et la croissance. «Le ministre s’est basé uniquement sur le taux d’inflation. Cette compensation va coûter Rs 2 milliards au secteur privé… Le gouvernement a donné un mauvais signal surtout par rapport aux PME», explique-t-il.

Du côté des syndicats, réactions plutôt mitigées. Reaz Chuttoo, secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé, se réjouit cependant que le gouvernement ait implicitement reconnu que Rs 8 000 constitue le salaire minimal. Pour Jane Ragoo, ce taux de compensation est dérisoire. «Très vite, ces Rs 300 vont être absorbées», déclare-t-elle.