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Complot radiophonique

29 novembre 2012, 00:00

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Rien de plus pénible pour un responsable de communications que de n’avoir rien à se mettre sous la dent.  Et de se voir ainsi contraint à commenter des dossiers qui ne le concernent pas.

C’est, semble-t-il, le présent lot de Nita Deerpalsing, députée rouge et porte-parole du parti Travailliste.  A défaut de pouvoir vanter le bilan de l’équipe qui a administré la Ville des fleurs durant ces sept dernières années, la députée de Belle-Rose/Quatre-Bornes s’est drapée de sa toge d’avocate, lors d’une réunion nocturne, mardi, à la rue Malartic, à Quatre Bornes, pour prendre la défense de l’Independent Broadcasting Authority (IBA).  Ce qui nous a permis de mieux comprendre la décision de cette instance d’imposer la camisole à ces agents patentés de l’opposition qui accaparent les antennes de certaines radios.

Ainsi, selon Nita Deerpalsing, il existerait un genre de complot entre des responsables de radio.  Ces derniers, semble-t-il, favorisent certaines grandes gueules qui ne tiennent pas l’actuel pouvoir en odeur de sainteté, et accordent rarement la parole aux partisans de la majorité gouvernementale.  Soit. Mais, pour plausibles qu’elles puissent être, j’aurais préféré obtenir pareilles explications de l’IBA et non de la porte-parole rouge.

Mais comme dirait l’autre, il y a toujours un enseignement à tirer d’une déclaration politique.  La sortie de la responsable de communications des rouges, de mardi dernier, a, somme toute, apporté de l’eau au moulin de ceux qui prétendent que l’IBA est tout sauf indépendante.  Et elle a aussi démontré que la brillante demoiselle a raté, là, une excellente occasion de se taire.

En passant, et puisqu’on est en pleine campagne électorale municipale, temps par excellence des bilans, j’aimerai bien que les conseillers sortants nous expliquent comment ils ont utilisé chaque sou mis à la disposition des cinq villes durant ces sept dernières années.  Ou à défaut, que quelqu’un veuille bien m’expliquer, entre autres, ce qui s’est réellement passé dans cette abracadabrante histoire de cabas et d’étals de marché mis aux enchères sur la plage publique de Flic-en-Flac.

 

Renaud MARIE