Le centre Swami Vivekananda a été le théâtre d’une bouleversante rencontre entre le public mauricien et la chanteuse Ayo, le vendredi 7 août, à l’occasion de son unique concert dans l’île.

C’est bizarre parfois comme il suffit d’un rien pour se laisser emporter par une profonde émotion. Ce rien, ou plutôt ce tout, c’est Ayo. Dès les premières notes, le décor est posé avec une chanteuse débordante de générosité et d’une douceur vocale feutrée.

Elle dispose de cette faculté naturelle à communiquer ses troubles. Ce qui devait être, à la base, un spectacle musical, s’est vite transformé en une étonnante expérience humaine: celle d’un partage émotionnel et d’une complicité instinctive.
 
C’était, en effet, une bouleversante rencontre avec un public mauricien pour Ayo. Autant dire un énorme bond dans l’inconnu pour la belle allemande, qui effectuait là son baptême du feu musical à «l’île aux arcs-en-ciel», comme elle l’appelle affectueusement.

Comme un coup de foudre, c’était instantané, inexplicable, magique et spontané. Au bout de deux titres, Ayo, visiblement à la recherche d’un contact avec ce public qu’elle ne connaissait pas, n’écoutant que son instinct, se lâche et brise le protocole pour sillonner la salle. Puis, elle brise les barrières en demandant à son audience de se rapprocher de la scène.

Le public bon-enfant, se désinhibe… Et le partage tant attendu par la chanteuse a, enfin, lieu. Un partage tellement intense, qu’Ayo se laisse vite submerger par une violente vague d’émotions, jusqu’à ne plus pouvoir retenir ses larmes. Après avoir été sous l’emprise de ce virulent émoi, Ayo lâche avec ses tripes le meilleur de son répertoire, offrant une savoureuse évasion à ceux présents au centre Swami Vivekananda.

Au-delà de sa voix suave et unique qui la caractérise ou encore son mélange des genres musicaux, Ayo aura une nouvelle fois arrosé son public d’une virtuose générosité, rien de superficiel, n’obéissant qu’à son cœur. Séduits et euphoriques, ils l’étaient tous à la sortie du concert…