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Concours : Une miss de cœur
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Concours : Une miss de cœur
L’élection de Miss Réunion a eu lieu samedi dernier au théâtre de Champ Fleuri. C’est Florence Arginthe, du haut de ses dix-huit ans, qui a obtenu la couronne et le titre tant convoités.
Elle ne fait pas son âge. On ne lui donnerait jamais 18 ans et des poussières. Pourtant, Florence Arginthe, la nouvelle Miss Réunion, a la tête bien sur les épaules. C’est une femme engagée, sûre d’elle et qui sait ce qu’elle veut. Elle a été sacrée samedi dernier au théâtre de Champ Fleuri.
«Quand j’ai entendu mon nom, c’était le soulagement. Mais je me suis aussi dit que l’aventure commençait. Etre miss implique beaucoup pour moi. Une miss doit être fière de ce qu’elle dit, fait et pense. Elle doit être une femme qui avance et qui évolue», explique Florence Arginthe.
Au terme d’une soirée longue de trois heures, les Réunionnais ont fait leur choix. C’est la première fois que Miss Réunion est élue uniquement grâce aux votes du public. Florence Arginthe est devenue celle qui représentera son île dans les semaines, les mois et les années à venir. Le public a choisi sa reine de beauté parmi 16 candidates. C’était aussi le 16e concours de Miss Réunion et il s’est déroulé en trois étapes cette année. Au cours de la première étape, sept candidates ont été éliminées. A la deuxième, il n’en restait plus que neuf et cinq à la dernière.
«Cela fait vraiment plaisir de savoir que le public était derrière moi et qu’il y a des gens qui croient en moi. Ils m’ont permis d’arriver jusque-là. Cela m’encourage à aller plus loin dans cette voie. C’est pour cette raison que je veux m’engager auprès d’associations qui militent pour les enfants malades devant se faire soigner à l’étranger. Il faut trouver le financement et surtout encadrer les familles qui vivent des situations extrêmement difficiles.»
Franchir toutes les étapes de ce concours n’a pas été de tout repos pour celle qui n’en est pas à sonpremier concours de beauté. En effet, Florence a été élue Miss St Joseph en 2009. Elle a aussi participé en 2008 au concours Elite Model Look où elle a été éliminée. «Pour évacuer le stress lors de la soirée, je dansais dans les loges. Le plus difficile était de retenir toutes les chorégraphies. Les chorégraphes nous ont beaucoup encouragées. Pendant les répétitions, c’était dur mais Laura Treves (NdlR : la chorégraphe de Miss France) a été fière de nous quand nous étions sur scène face au public.»
Et comment cela s’est-il passé avec les autres candidates ? «En définitive, c’est un concours. Ainsi, une petite rivalité s’est installée, surtout lors de la dernière étape, à quelques minutes des résultats. C’était chacun pour soi et Dieu pour tous. Mais au final, cela n’avait rien de vraiment méchant.»
Dans la vie, pour évacuer le stress et s’évader, Florence pratique de l’escalade. Elle occupe son temps libre à faire du sport, des photos pour des publicités et du mannequinat. La famille tient une place importante dans sa vie. C’est pour elle «son essentiel».
Backstage : Dans les coulisses d’une élection
Nous avons assisté aux derniers préparatifs de la finale du concours. En voici un aperçu.
On ne rigole pas toujours en backstage. Dans les coulisses du théâtre de Champ Fleuri, vendredi soir, (NdlR : le 16 juillet), un jour avant l’élection de Miss Réunion, la tension est palpable. Les choses sérieuses ont débuté deux semaines auparavant et participantes comme organisateurs sont presque arrivés au moment tant attendu. Le taux d’adrénaline a déjà commencé à grimper. Il faut tout régler et les choses ne sont pas encore tout à fait au point. Eclairagistes, cadreurs, ingénieurs du son, chorégraphes, danseurs et surtout les 16 participantes au concours sont sur la brèche. «1, 2, 3, 4…», on compte et on recommence. «Il faut que vous comptiez vos pas, sinon vous n’allez pas y arriver», lance le chorégraphe de Show Mode. Il coache les jeunes femmes depuis bientôt deux semaines mais elles commettent encore quelques erreurs quant au déroulement de la soirée. Qui passe en premier ? Où doivent-elles s’arrêter sur scène ? Quand doivent-elles repartir ? Tout cela n’est pas facile à gérer pour les participantes, surtout qu’elles ont plusieurs chorégraphies à mémoriser et que la fatigue se fait sentir. Pour le concours, elles ont tout de même la chance d’être encadrées par Laura Treves, la chorégraphe de Miss France.
«Les filles, où sont vos repères ? Il faut compter, toujours compter, jusqu’à 10 et s’arrêter au milieu de la scène. Il faut suivre la ligne. Demain, je ne serai pas là. Il vous faudra gérer toutes seules votre m****. Allez, les filles, on y va !» encourage le chorégraphe. «Je sens que cela sera la catastrophe nucléaire demain !»
«C’est difficile à gérer. Il faut mémoriser les placements et il y a plusieurs chorégraphies. J’ai peur de commettre des erreurs. Nous sentons monter la pression mais heureusement, nous sommes bien encadrées par les chaperons, que ce soit pour les danses ou les séances de maquillage et de coiffure», confie Laetitia Bax, l’une des participantes.
Elles sont à bout mais elles recommencent. Ça y est. Elles sont enfin synchronisées. «C’est bon les filles. On arrête ! Vous avez fait du bon boulot !» s’exclame le chorégraphe.
C’est désormais au tour des garçons de faire leur entrée en scène. Ils défileront avec des tenues de marque lors de la soirée. Les répétitions sont beaucoup plus rapides que pour les filles, mais la chorégraphie ne semble pas plaire à Amida Hussein, la directrice de l’agence Master and Models. «Gary, marche, tu n’es pas en ville ! Vous n’êtes pas contents d’être ici ou quoi ? On dirait que vous êtes à un enterrement», hurle Amida Hussein. «C’est bon», rassure le chorégraphe. «Enfin ?» proteste Amida. «‘C’est bon’ est une façon de parler», conclut le chorégraphe.
Questions à Malika Ménard, Miss France 2010
¦ Cela fait sept mois que vous portez la couronne de Miss France. Comment cela s’est-il passé depuis votre élection ?
J’ai fait plusieurs voyages en France et à l’étranger. Je mets un point d’honneur à rencontrer les gens lors de mes déplacements en France et outre-mer car je suis la première Miss France à être élue totalement grâce aux votes du public. Pendant ces sept mois, j’ai visité les Etats- Unis. Je suis allée à San Francisco en compagnie de Sylvie Tellier, directrice générale de la Société Miss France.
¦ Est-ce difficile d’être autant médiatisée ?
C’est parfois difficile mais il faut savoir gérer. Le comité Miss France m’encadre pour cela.
¦ Quel est le rôle de la Miss France ?
La Miss France doit devenir la représentante des femmes du 21e siècle. La femme moderne doit être engagée dans tous les aspects de la société. Elle doit faire bouger les choses. Il faut à tout prix qu’elle s’engage pour de nobles causes.
¦ Quelles sont les causes qui vous tiennent à coeur ?
Je fais le maximum pour aider les enfants malades et améliorer leur qualité de vie au quotidien. C’est pour cela que je m’investis dans deux associations : «Rêves» et «Un maillot pour la vie» qui travaillent en ce sens.
¦ Quel est votre modèle féminin ?
Ma maman, qui est belle, dynamique et ouverte. C’est une femme qui a élevé seule deux enfants tout en menant une vie professionnelle réussie.
¦ Quels sont vos projets ?
Je compte reprendre mes études de droit. Après, je retournerai dans ma région pour être journaliste et épouser un Normand.
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