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Conditions de vie des ouvriers : Esquel Group rappelle sa branche mauricienne à l’ordre
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Conditions de vie des ouvriers : Esquel Group rappelle sa branche mauricienne à l’ordre
Après la publication d’une série de photos démontrant les conditions de vie des travailleurs de l’usine Esquel Group sur le Web, une délégation de la maison mère, basée à Hongkong, est venue faire un état des lieux. La direction promet des améliorations. (Photo: Les travailleurs de l’usine Esquel )
L’enquête ouverte le mois dernier par Amnesty International, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies, semble déjà porter des fruits. Après avoir visité les dortoirs de l’usine d’Esquel Group, les instigateurs de cette enquête ont posté une série de photos sur le net, afin de dévoiler les conditions dans lesquelles vivent les ouvriers étrangers. Ces derniers sont essentiellement des Chinois et des Malgaches.
Le dimanche 19 juin, des membres d’Amnesty International, accompagnés du syndicaliste Fayzal Ally Beegun, ont fait une descente à l’usine, située à Mare-Gravier, Beau-Bassin. « Les conditions dans lesquelles dorment ces ouvriers sont inhumaines. Nous avons vu plus de 150 femmes malgaches dormir dans un hangar, sans le moindre espace d’intimité », avance Fayzal Ally Beegun.
La maison mère, basée à Hongkong, n’a pas tardé à être informée de la situation de la branche mauricienne. En effet, une semaine après la visite surprise d’Amnesty International, une délégation s’est empressée de venir à Maurice, afin de faire un état des lieux. « Les représentants hongkongais ont demandé une rencontre immédiate avec la direction le jour même de leur arrivée, le dimanche 26 juin », confie, un cadre d’Esquel Group.
Les émissaires hongkongais ont ainsi exigé que les conditions de travail de ces employés soient améliorées. « La maison mère ne tolère pas de telles choses, car l’image du groupe risque d’être entachée au niveau international », ajoute notre source.
Sollicité pour une réaction, Hemraj Ramnial, directeur d’Esquel Group à Maurice, a confirmé la venue des responsables hongkongais. Il a néanmoins indiqué que lors de cette rencontre, d’autres sujets ont été évoqués. « La direction d’Esquel Group a d’ailleurs pris l’engagement d’améliorer les conditions de vie des employés », a-t-il déclaré.
Le syndicaliste Fayzal Ally Beegun se dit satisfait que cette enquête ait donné des résultats rapides. « Cette enquête ne vise pas à causer la fermeture des usines mauriciennes. Cette enquête est effectuée afin de sensibiliser l’opinion publique et internationale des conditions dans lesquelles travaillent les ouvriers étrangers », a indiqué le syndicaliste.
Toujours dans le cadre de cette enquête, une conférence-débat sera organisée dans le courant du mois de juin. Plusieurs personnalités seront ainsi invitées à discuter du sort des travailleurs étrangers. Le ministre du Travail, Shakeel Mohamed, a déclaré à l’express.mu, qu’il est disposé à participer à ce débat.
 
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