Alors que l’Association mauricienne d’Athlétisme (AMA) peaufine son dossier afin d’organiser les Championnats d’Afrique juniors l’année prochaine, dans la newsletter de novembre de la Confédération africaine d’Athlétisme (CAA), le président de cette instance, Hamad Kalkaba Malboum, annonce que cette compétition aura lieu à Bata en Guinée équatoriale, et va même jusqu’à donner les dates : 2 au 5 juillet.

Stupéfaction du côté mauricien. « Ah bon ? La Guinée ? Qui a dit ça ? Je ne suis pas au courant de ça », lâche Vivian Gungaram, vice-président de la CAA et secrétaire administratif de l’AMA, avant de poursuivre : « C’est impossible. J’ai eu Lamine Diack, le président de l’IAAF pas plus tard que lundi, car il voulait se tenir au courant de l’évolution de la situation concernant l’organisation de cette manifestation à Maurice.

On comprend la réaction de Vivian Gungaram vu que ce sont les instances régentes de l’athlétisme régional et mondial, en l’occurrence la CAA et l’International Association of Athletics Federations (IAAF), elles-mêmes, qui ont demandé à Maurice de reprendre le flambeau organisationnel après le retrait des Seychelles.

C’est, donc, à Maurice de dire si elle pourra, ou pas, assumer l’organisation de cet événement majeur du calendrier africain. Mais avant de rendre une réponse définitive, l’AMA a besoin du soutien financier de l’état mauricien.

« Nous sommes en train de peaufiner le dossier de l’organisation mauricienne vu que nous serons en consultation avec les officiers du ministère de la Jeunesse et des Sports mercredi. Le ministre de la Jeunesse et des Sports présentera, quant à lui, l’organisation mauricienne au conseil des ministres vendredi », explique Vivian Gungaram.

Selon ce dernier, on devrait enfin savoir si l’état mauricien sera en mesure ou pas de soutenir financièrement l’organisation d’un tel événement. C’est, en effet, la condition sine qua non pour que Maurice puisse accepter l’organisation d’un tel événement qui regroupera les 53 pays membres de la CAA. L’AMA veut impérativement organiser les Championnats d’Afrique juniors.

« C’est une opportunité que nous ne voulons pas laisser échapper. Mais voilà, comme les Seychelles ont lâché l’affaire à un peu plus de huit mois de l’échéance, il ne nous reste que ce laps de temps très court pour trouver le financement et mettre en branle la machine organisationnelle. Ce premier point est un véritable problème que nous espérons résoudre avec le soutien de l’état mauricien. En revanche, la structure organisationnelle, nous en avons l’expérience », confie Vivian Gungaram.

A l’origine, ce sont les Seychelles qui devaient organiser ces Championnats d’Afrique juniors, et c’est justement pour des contraintes financières que l’Archipel a rendu son tablier. Comme l’île Maurice reste une référence en Afrique en matière organisationnelle, c’est tout naturellement vers l’AMA que la CAA et l’IAAF se sont tournées.

Maurice compte, en effet, l’organisation de deux Championnats d’Afrique seniors, plusieurs Championnats d’Afrique australe jeunes, plusieurs Championnats d’Afrique australe de cross et également un Championnat d’Afrique juniors, à son actif..