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Consommation : Les importateurs craignent une nouvelle hausse du prix de la viande rouge

24 mai 2011, 00:00

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Consommation : Les importateurs craignent une nouvelle hausse du prix de la viande rouge

Le prix de la viande rouge risque d’augmenter de quelque 10% dans les deux mois à venir. En cause : les catastrophes naturelles en Australie et en Nouvelle-Zélande, de même que le taux de change et le marché mondial.

« Dans deux mois, le prix de la viande augmentera de près de 10% », a déclaré Toy Ghina , directeur du National Cold Storage, à lexpress.mu le lundi 23 mai. Ainsi, d’après ses estimations, le prix du bœuf congelé (Top side) devrait passer de Rs 240 le kilo à Rs 270 le kilo.

Ces dernières années, le prix de la viande a connu une hausse progressive. Cependant, cette fois, les importateurs craignent que d’ici au mois de juillet, les consommateurs ne trouvent subitement que ces produits ne sont plus à leur portée.

Les grands distributeurs attribuent cette augmentation à plusieurs facteurs, dont les inondations en Australie, survenues fin décembre 2010, et le tremblement de terre en Nouvelle-Zélande, le 18 avril 2011. Kevina Jhowry, un Supply Chain Distributor d’IBL Frozen Foods, explique que l’Australie et la Nouvelle-Zélande vont bientôt fermer leurs abattoirs afin de permettre aux animaux de s’engraisser durant la période hivernale.

L’appréciation des devises est un autre facteur non négligeable. Selon la firme Finefoods, distributeur d’aliments congelés, avec la constante augmentation de la monnaie australienne, le prix de la viande rouge continuera de grimper.

Par ailleurs, des pays comme l’Indonésie et la Russie ont des difficultés à satisfaire une demande croissante couplée à leur propre baisse de production. Ces pays ont commencé à importer de la viande d’Australie et de Nouvelle-Zélande durant l’année 2010. Ce qui a provoqué une hausse des prix.

Pour beaucoup de consommateurs mauriciens, la situation était déjà grave. Sylvain, père de famille, trouve que le prix de la viande est déjà élevé et estime qu’une augmentation supplémentaire mettra la viande hors de portée de beaucoup de Mauriciens. « C’est déjà cher : je vais bientôt devoir arrêter de manger la viande». Situation similaire pour Maryline qui, elle, trouve dommage que ce soit les plus démunis qui en souffrent.