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Copa Libertadores - Ronaldinho, la cerise sur le gâteau

26 juillet 2013, 05:55

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Copa Libertadores - Ronaldinho, la cerise sur le gâteau

 

Vainqueur de la Copa Libertadores avec l'Atletico Mineiro, Ronaldinho affiche désormais un palmarès unique dans l'histoire du football. C'était déjà un joueur hors-norme avec un énorme palmarès. Mais Ronaldinho n'a décidément pas de limite.
 
Mercredi soir, il a ajouté une ligne supplémentaire et prestigieuse à un CV long comme le bras en remportant la Copa Libertadores, l'équivalent de la Ligue des champions en Amérique du Sud. Une première pour "Ronnie" et pour son club, l'Atletico Mineiro, revenu de l'enfer pour effacer la défaite du match aller (2-0) face à l'Olimpia Asuncion avant de s'imposer aux tirs au but à Belo Horizonte.
 
Son palmarès ne ressemble à présent à aucun autre. Avec cette Copa Libertadores, Ronaldinho est entré dans le clan très fermé des joueurs qui ont remporté la compétition la plus prestigieuse en club à la fois en Europe et en Amérique du Sud (avec Cafu, Dida, Roque Junior, Carlos Tevez et Walter Samuel). Mais Ronnie, champion d'Espagne (2005, 2006) et vainqueur de la Ligue des champions (2006) avec le FC Barcelone, champion d'Italie avec Milan (2011), de l'état de Rio avec Flamengo (2011) et de celui de Minas Gerais avec l'Atletico Mineiro (2013), a aussi réussi le tour de force de remporter la Coupe du monde (2002), la Copa America (1999) et la Coupe des Confédérations (2005) avec la sélection brésilienne. En ajoutant le titre individuel suprême, le Ballon d'or, qu'il a obtenu en 2005, cela donne un palmarès unique dans l'histoire du football.
 
"Tout le monde disait que j'étais fini, et que j'arrivais dans une équipe de renégats"
 
Difficile de ne pas voir un clin d'œil dans ce scénario. Car Ronaldinho revient de loin lui aussi. Il y a un peu plus d'un an, la star auriverde quittait Flamengo avec fracas, après un litige financier avec le club carioca qui ne lui avait plus versé de salaire depuis plusieurs mois. Peu de clubs brésiliens étaient prêts à prendre le risque de s'offrir un joueur aux revenus colossaux, et critiqué pour ses performances performance en dents de scie et son manque de professionnalisme. A commencer par le Gremio, son club formateur. "C'est une blague, avait répondu Paulo Pelaipe, le directeur sportif du club de Porto Alegre, à la question d'un éventuel intérêt pour l'ancien prodige local. Heureusement qu'il n'a pas choisi le Gremio pour revenir en 2010. Maintenant, c'est le problème de Flamengo !"
 
L'Atletico Mineiro n'a pas eu peur du problème et  a tenté ce pari. Le club de Belo Horizonte ne s'en plaint pas aujourd'hui. Ronnie non plus. Il y a un an, il était un joueur discrédité dans tout le Brésil. Aujourd'hui, il est redevenu l'une des plus grandes stars d'un football brésilien qui n'en manque pourtant pas. Un retour au premier plan concrétisé par le titre le plus prestigieux pour les clubs sud-américains. "Je suis retourné au Brésil pour ça, gagner la Copa Libertadores. C'était le titre qui me manquait. Tout le monde disait que j'étais fini, et que j'arrivais dans une équipe de renégats. Ils peuvent toujours parler maintenant", a lancé l'ancien joueur du PSG, euphorique, au coup de sifflet final.
 
C'est d'autant plus fort que Ronaldinho ne s'est jamais renié. Son goût pour la fête se lit sur ce sourire qu'il affiche invariablement, sur le terrain comme en dehors, à 33 ans passés. Plus que n'importe quel autre joueur, il a savouré les plaisirs qui s'offrent aux footballeurs comme on croque dans un gâteau avec gourmandise. Son amour pour la vie nocturne a parfois donné l'impression d'être un obstacle à la brillante carrière que son talent appelait. Il n'en a rien été. Cette Copa Libertadores n'en est peut-être pas la dernière preuve. Grâce à elle, Ronaldinho participera vraisemblablement au prochain Mondial des Clubs avec l'Atletico Mineiro. L'un des rares titres qui manque encore au palmarès monumental de ce joueur hors-norme.