Excellent pendant 120 minutes malgré deux buts encaissés face à l'Uruguay (2-2), Gianluigi Buffon s'est montré décisif dans la séance de tirs au but qui a décidé de la 3e place de la Coupe des confédérations, dimanche à Salvador de Bahia (3 tab à 2). Après un très beau match, notamment ponctué par deux splendides francs signés en cinq minutes par Alessandro Diamanti pour l'Italie (73e) et Edison Cavani pour l'Uruguay (78e). Poussée à la prolongation après avoir fait deux fois la course en tête, l'Italie prend une petite revanche sur son élimination par l'Espagne en demi-finale dans une séance de tirs au buts qui avait moins bien tourné (0-0, 6 tab à 7). Elle signe son premier podium en neuf éditions de la Coupe des confédérations.

 

Cette première, la Nazionale, dimunée par de nombreuses absences (Pirlo, Marchisio, Barzagli...) la doit assez largement à son dernier rempart, mieux inspiré que face à la Roja dans un exercice qu'il affectionne. Le portier de la Juve a stoppé la première tentative de la Celeste, confiée à Forlan, malheureux dimanche malgré de nombreuses tentatives dans un match très ouvert (plus de 25 frappes au but). Une action résume la partie du meilleur joueur du Mondial 2010 et le sens pris finalement par cette petite finale très équilibrée. Alors que l'Uruguay était revenue à égalité à 1-1 en début de deuxième période, Forlan a buté sur les poings de Buffon puis sur le pied du portier italien sur une double occasion qui aurait pu changer le sort du  match (68e).

 

 

Buffon s'est aussi interposé sur les tentatives trop molles de Caceres et Gargano, ce dernier gaspillant le dernier espoir des siens de revenir dans la séance, alors que Muslera avait mis en échec De Sciglio. Dans le temps règlementaire, il avait cédé deux fois face l'autre homme du match, Edison Cavani, auteur d'un doublé. Son coup franc, lointain mais surpuissant, l'a surpris. Le meilleur buteur du dernier Championnat d'Italie (29 réalisations) avait déjà remis l'Uruguay sur les rails d'un plat du pied droit astucieux hors de sa portée (58e). L'Italie avait ouvert le score sur un but d'abord attribué par la FIFA à Diamanti, l'auteur du coup franc, par certains commentateurs à Muslera, sur le dos duquel le ballon a rebondi après avoir heurté le poteau, et d'autres (comme nous) à Astori, qui a poussé le ballon au fond des filets (24e). Le système de video sur la ligne, utilisé pour la première fois lors dans la compétition, a clairement montré par la suite que le ballon n'avait en effet pas complètement franchi la ligne lorsque le joueur de Cagliari l'a poussé au fond.