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Coupe des Confédérations : L'Espagne s'invite au Maracana
28 juin 2013, 05:18
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Coupe des Confédérations : L'Espagne s'invite au Maracana
L'Espagne a arraché sa place pour la finale de la Coupe des Confédérations en venant à bout de l'Italie à l'issue des tirs au but (0-0 a.p., 7-6 t.a.b.), jeudi 27 juin à Fortaleza. Les Espagnols rencontreront donc dimanche le Brésil au Maracana, une affiche de rêve.
Les Espagnols atteignent pour la première fois de leur histoire la finale d'une "Coupe des Conf'" après leur échec en demi-finale de l'édition 2009 (revers 2-0 face aux Etats-Unis). Ils ont l'occasion de parfaire leur âge d'or après avoir enlevé deux Championnats d'Europe (2008 et 2012) et le Mondial-2010.
Dans cette période d'exception, les Espagnols ont déjà connu une confrontation serrée face à l'Italie, en quart de finale de l'Euro-2008. Cette fois encore, ils sont encore passés de justesse. Après avoir souffert comme jamais. Usée, la Roja ? Des premiers signes de faiblesse étaient apparus contre le Nigeria, pour une victoire 3-0 plus large que la physionomie du match ne l'indiquait.
L'Italie était largement soutenue par le public, qui a même parfois salué les passes italiennes d'"olé !" un peu humiliants pour les Espagnols, et scandé le nom de Pirlo, remis de sa blessure au mollet et indispensable "Architecte". Dans ce tournoi, le public a souvent pris fait et cause pour l'équipe la moins cotée, et contre l'Espagne, perçue comme le danger N.1 pour la Seleçao. De fait, l'Italie était donnée perdante par tous les pronostics, sous le poids du 4-0 infligé en finale de l'Euro-2012 par les champions du monde, et de ses huit buts encaissés en trois matches de poule au Brésil. Quand l'Espagne n'en avait pris qu'un et restait invaincue depuis 28 matches de compétition...
Or, la Nazionale ne s'est pas présentée en victime. Bien au contraire : en fin tacticien, Cesare Prandelli a remis en place le système qui lui avait si bien réussi contre le même adversaire au premier tour de l'Euro-2012 (1-1), avec trois défenseurs centraux et un milieu densifié. Cela a effectivement asphyxié le jeu des Espagnols. Et il fallut même attendre la 85e minute pour voir une attaque collective de la Roja, aboutissant à une frappe trop enlevée de Piqué. Buffon détournait encore sur son poteau le tir de Xavi (115e).
Seul Iniesta, rappelant son vieux surnom d'"Ouvre-Boîte", parvenait à remonter le ballon et percer les lignes adverses, mais rarement la dernière. Quand il y parvenait, il dévissait (49e, 64e), ou Jordi Alba gâchait son offrande (99e). Surprise du chef ou pas, la Nazionale a fait la forte tête et, au gré de rapides contre-attaques, s'adjugeait une kyrielle d'occasions, avec des têtes non cadrées de Maggio (8e), De Rossi (19e) et Marchisio (19e encore), mais aussi les deux de Maggio repoussées par un Casillas très "San Iker" (17e, 36e).
Gilardino, aligné en pointe, à la place de Balotelli (forfait) ne s'est signalé que par une reprise trop décroisée (15e). Il n'aura guère pesé, puisque ce sont essentiellement les latéraux qui ont déstabilisé la défense espagnole, les très vifs Maggio et Giaccherini, le joueur dont Vicente Del Bosque se méfiait, justement, et qui a trouvé le poteau de Casillas (93e). Mais quand ça coince dans le jeu, ça fonctionne dans les tirs au but... C'est aussi avec un brin de chance que se construit la mythologie des grandes équipes.
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