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Crime au port: le marin nord-coréen massacré à cause d’une séance photo

31 janvier 2014, 12:55

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Crime au port: le marin nord-coréen massacré à cause d’une séance photo

Son corps avait été retrouvé gisant dans une mare de sang au dry dock de Taylor Smith dans la rade de Port-Louis. Li Chung Il, un marin nord-coréen, a été mortellement agressé par une horde de marins indonésiens le 13 janvier. Ce, après s’être moqué d’eux alors qu’ils se prêtaient à une séance photo.

 
 
La Criminal Investigation Division (CID) du port vient de lever un pan de voile sur le meurtre du marin-pêcheur nord-coréen Li Chung Il. Les hommes de l’inspecteur Balmick Dussoye ont découvert lundi que cet homme de 25 ans a été massacré pour une histoire des plus banales le 13 janvier au dry dock de Taylor Smith, près du Chien-de-Plomb, dans la rade de Port-Louis.
 
Selon des témoignages des membres de l’équipage nord-coréen auquel appartenait Li Chung Il, il s’était mis à taquiner des marins indonésiens qui se prêtaient à une séance photo. N’appréciant pas la plaisanterie, ceux-ci se sont rués sur lui, ont indiqué deux rescapés nord-coréens de la bagarre. 
 
Les Indonésiens, selon les Nord-Coréens, ont agressé Li Chung Il à coups de barres de fer, de gourdins, de marteaux et de pierres, réduisant son crâne en un amas sanguinolent. Il n’a eu aucune chance face à cette horde.
 
Au début de l’enquête, la CID du port a eu beaucoup de mal à mettre la main sur un interprète nord-coréen. Les équipages de deux chalutiers ont été confinés à bord, sous surveillance de la Special Supporting Unit, pour éviter tout acte de représailles après ce meurtre. Après quelques jours, des interprètes indonésiens se sont manifestés, mais la police ne pouvait en trouver un qui parle le coréen. 
 
Ce n’est qu’après quinze jours d’ardentes recherches qu’elle a pu contacter un Mauricien ayant travaillé pour une firme coréenne. À ce jour, sur la cinquantaine de suspects dans cette affaire, trois ont été arrêtés. 
 
Après cette affaire, les autorités ont imposé un couvre-feu pour les équipages indonésiens et nord-coréens dont les chalutiers mouillaient en rade de Port-Louis au moment du crime. Et ce, jusqu’à nouvel ordre.