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Crime de Forest-Side: les confidences de la fillette à ses proches…

15 décembre 2013, 07:43

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Crime de Forest-Side: les confidences de la fillette à ses proches…

 

«Il y a presque trois mois, elle est venue chez moi et m’a raconté son calvaire dans les moindres détails...» C’est ce que raconte l’oncle de cette fillette de dix ans qui défraie la chronique depuis mercredi. Elle aurait poignardé un homme de 51 ans en plein cœur. Selon plusieurs proches, la petite vivait avec un fardeau très lourd…

 

Bien avant ce terrible drame, Elsa (prénom fictif) avait fait part à son entourage du calvaire quotidien que lui aurait fait subir l'ami de son père qui vivait sous son toit. Mais rien n’a changé. Jusqu’à ce mercredi 11 décembre où elle a elle-même décidé de prendre les choses en main et a poignardé  Jocelyn Veerasamy, 51 ans.

 

Les proches d’Elsa racontent que la fillette vivait avec un fardeau très lourd. Elle était harcelée sexuellement, agressée physiquement, puis assaillie par un flot de jurons les uns plus humiliants que les autres, soutiennent-ils. «Cela fait trois ans que Jocelyn vivait chez les parents d'Elsa. Le père de la petite et lui étaient amis. Et quand la maisonnette de Jocelyn a été rasée, le père d'Elsa l’a accueilli chez lui. À l’époque, ils travaillaient ensemble au marché de Vacoas comme porteurs», raconte un oncle de la fillette. Cependant, selon ce dernier, le comportement de Jocelyn à l’égard d'Elsa n’était pas le même qu’envers ses quatre frères et sœurs. «Il était toujours sur son dos, lui donnait des ordres.»

 

Par la suite, les choses auraient pris une tournure inquiétante, explique-t-il. «Elsa s’est tournée vers moi et m’a raconté ce que Jocelyn lui faisait subir. J’en ai parlé à ses parents qui ont alors pris la décision de mettre Jocelyn à la porte.» Sauf que cinq mois plus tard, ce dernier est revenu et a demandé pardon. Il a juré qu’il avait changé. «Qu’il n’allait plus jamais harceler Elsa», dit l’oncle de la petite.

 

Comment expliquer que la famille accepte encore que Jocelyn Veerasamy revienne habiter chez eux, malgré ce qu’il aurait fait subir à la fillette ? Pour l’oncle, l’argent y serait pour quelque chose. «Avec un loyer à payer et cinq petites bouches à nourrir, le père a accepté, un peu par dépit, de reprendre son ami sous son toit. Car ce dernier aidait à faire bouillir la marmite.» Ce que confirme une autre tante. «Enn fami pa facil sa», confie-t-elle, énervée, en soulignant qu’ils «sont pauvres».

 

Le père, lui aussi, confirme que sa fille avait subi les assauts de Jocelyn Veerasamy. Sans en dire plus. «Mo latet fatigue, mo envi kit sa lakaz kot inn ariv tousala ale», confie-t-il.

 

En fait, selon les recoupements d’information, Jocelyn Veerasamy a, une fois de plus, fait des avances à caractère sexuel envers la fille. Avant de l’injurier. Une injure de trop. En guise de riposte, elle a lancé une télécommande au visage de son assaillant. Ce qui a eu pour effet d’énerver ce dernier qui l’a, à son tour, giflée. À bout de nerfs et ne mesurant pas la portée de son acte, la fillette a alors saisi un couteau de cuisine et l’a poignardé mortellement…

 

Depuis, Elsa ne veut pas retourner dans la maison où le drame a eu lieu. Une de ses tantes a accepté de prendre sa garde lorsqu’elle a été libérée, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle, vendredi 13 décembre. Mais elle sera toutefois de nouveau présentée devant la Juvenile Court demain, lundi 16 décembre. Là la magistrate prendre connaissance de l'évolution des enquêtes de la police, du Probation Office sur la famille de la fillette et de l'Ombudsperson for children.

 

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