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Crime à Vieux-Grand-Port : le suspect Jonathan Catherine en cavale

22 juillet 2013, 12:48

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Crime à Vieux-Grand-Port : le suspect Jonathan Catherine en cavale
Il avait été placé à la «Prison Ward» à l’hôpital de Rose-Belle. Or, Jonathan Catherine, 22 ans, écroué pour avoir mortellement poignardé Antonino Babet, un handicapé physique, le 8 juillet dernier, a trompé la vigilance des gardes-chiourmes tôt ce lundi 22 juillet. 
 
C’est vers 4 h 10 ce matin, lundi 22 juillet, que le suspect Jonathan Catherine a mis les voiles. Il s’est évadé de la Prison Ward de l’hôpital de Rose-Belle. Le récidiviste, âge de 22 ans, y avait été admis après avoir ingurgité une substance nocive alors qu’il avait été placé en détention pour avoir mortellement poignardé Antonino Babet, dit Nino, un handicapé physique, qui était assis dans son fauteuil roulant.
 
Le crime s’est déroulé le 8 juillet dernier, à Vieux-Grand-Port. Jonathan Catherine est en fait connu des services de police depuis son adolescence. Il était, du reste, en liberté conditionnelle pour viol, lorsqu’il aurait commis ce crime. Ecroué pour agressions violentes, cambriolages et vols en série, le jeune homme semble s’être lancé sur les traces de son père, lui-même un récidiviste notoire. Après des séjours  réguliers au Rehabilitation Youth Centre, il a enchaîné avec  la prison centrale depuis qu’il est majeur. De 2009 à 2011, Jonathan Catherine a effectué sept séjours à Beau-Bassin, dont six en  détention préventive. À l’issue de sa dernière condamnation, il a dû rester en détention à cause d’une affaire de viol. 
 
Jennifer  Pierre, la femme d’un de ses proches, l’avait accusé avant sa condamnation, bien que l’enquête de police a démontré par la suite qu’ils étaient complices dans un cambriolage, chez un  Suisse, dans le Sud.  Jennifer Pierre s’étant récemment donné la mort par pendaison et dans l’attente du procès, Jonathan Catherine a bénéficié de la liberté conditionnelle, il y a deux mois. 
 
Il s’est mis en ménage avec Cherlaine Babet, la femme de Nykos Antonino Babet, quand  celle-ci lui a annoncé qu’elle était enceinte de lui. Cherlaine Babet, elle, avait  quitté son mari il y a quatre ans. Le couple habitait chez ses parents et elle avait décidé d’aller vivre avec un autre homme qui avait déjà une liaison avec trois femmes différentes. Nykos Antonino Babet est alors revenu vivre chez les siens.
 
Lundi, après une énième dispute avec Jonathan Catherine, Cherlaine est venue se réfugier chez les Babet. Elle se cachait dans une pièce quand le récidiviste s’est rué dans le salon pour frapper son mari.
 
«Kot Cherlaine ?» a-t-il lancé à la victime. Quand Nykos Antonino Babet lui a répondu qu’il n’en savait rien, Jonathan Catherine l’aurait poignardé avec le couteau qu’il avait en main.
 
 «Quelques minutes plus tôt, il avait appelé mon père pour le même motif. Quand il a dit qu’il ne savait pas où était ma mère, il lui a dit qu’il allait venir lui régler son compte», confie Elsa, 13 ans, la fille de la victime. Elle venait de rentrer du collège quand elle  a vu Jonathan Catherine débarquer à la maison.
 
Dans ses aveux à la Major Crimes Investigation Team  (MCIT) cette semaine-là, après le crime, Jonathan Catherine avait expliqué avoir agi sur les instructions de Cherlaine.  Il avait souligné qu’à la suite de l’accident de travail qui a rendu Nykos Antonino Babet invalide, ce dernier était en attente d’une compensation substantielle et que Cherlaine Babet lorgnait cet argent.