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CT Power vendra-t-elle son électricité à moins cher ?
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CT Power vendra-t-elle son électricité à moins cher ?
L’électricité de « CT Power » coûtera- t- elle moins cher que celle produite par les « Independent Power Producers » ( IPP) ? Pas sûr.
Le CEB avait déjà signé un contrat avec les promoteurs de cette centrale en 2008. Mais quatre ans plus tard, ce contrat devra être revu. « Il y a de nouvelles conditions, notamment environnementales, qui ont un impact financier » , fait ressortir un haut cadre du CEB. Si le prix d’achat reste inconnu, les technologies utilisées sont efficientes.
« A vec la Pulverised Coal Technology , CT Power produira, avec une tonne de charbon de terre, 20 % d’électricité de plus que les autres IPP » , explique Swaley Kasenally, ancien ministre de l’Energie.
CT Power compte générer 110 MW supplémentaires. La demande, elle, ne cesse de croître avec, en 2011, une hausse de 2,5 % pour une consommation de 2 228 GWh. Mais une chose est sûre : si le prix que paie le CEB est moindre que celui des IPP, « cela n’influencera pas le prix que paie le consommateur » , prévient notre source du CEB. L’avantage, toutefois, est que le CEB sera partenaire de CT Power à hauteur de 26 %. Ce qui n’est pas le cas pour les IPP auxquels le CEB paie à la fois le « fuel component » et la « fi xed capacity charge » qui finance le remboursement de leurs dettes.
Les IPP sont- ils trop chers ?
Pas forcément. En 2011, le CEB a acheté 1 339 GWh auprès des IPP, et ce, pour « environ Rs 5 milliards » , soutient le cadre de cette institution. Ainsi, le prix, en moyenne, est d’un peu plus de Rs 3 par KWh en 2011.
Pour Terragen , en 2000, le prix « était de Rs 2,57 / kWh » , précise Cyril Mayer, Chief Executive Offi cer du groupe Terra , partenaire majoritaire de Terragen . Or, selon Swaley Kasenally, « seul le coût de l’huile lourde utilisée par le CEB pour produire 1 KWh, tourne autour de Rs 5 » . La centrale de St- Louis, par exemple, produit de l’électricité à partir de l’huile lourde.
De plus, après une certaine période, comme le stipulent les Power Purchase Agreements ( PPA), les prix sont revus à la baisse. C’est déjà le cas pour Terragen Ltd où le prix « a chuté au 1 er juillet par un peu moins de 30 % par rapport au prix de juin » , explique Cyril Mayer. En effet, le contrat avec le CEB est « divisé en deux périodes bien distinctes : la Debt Period et la Post Debt Period » , poursuit- il.
Ajouté à cela, le prix que paye le CEB diminue lorsque la bagasse est utilisée. « Mais c’est minime » , indique le cadre du CEB.
Pourquoi ces contrats IPPCEB sont- ils autant décriés ?
Le premier PPA que le gouvernement a signé remonte à 1998. Ce qui avait donné naissance, deux ans plus tard, à la Centrale thermique de Belle- Vue, aujourd’hui Terragen . Le contrat était fait sur une base de « take or pay » . Il y a « le Standard Fee pour les premiers 325 GWh produits que le CEB s’engage à acheter » , souligne Cyril Mayer. Les KWh supplémentaires sont au choix.
Un deuxième type de contrat existe : le « two- part tariff » . Suivant cette formule, le CEB n’est pas obligé d’acheter l’électricité produite. Mais il doit s’acquitter de la fixed capacity charge. Ce sont ces frais qui ne font pas l’unanimité, car les IPP sont dès lors perçus comme n’ayant pas pris de risques financiers. Swaley Kasenally soutient, lui, que « les IPP prennent tous les risques opérationnels » . Et des « pénalités sont prévues dans les contrats lorsque le producteur sort du réseau » , renchérit le cadre au CEB. Ces contrats sont souvent sur une longue durée. Pour Cyril Mayer, une renégociation n’a pas lieu d’être. Surtout qu’en rentrant dans la phase « Post Debt , un tarif très favorable est garanti au CEB pour la prochaine décennie » . 
 
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