La décision du maire de Curepipe de relocaliser les marchands ambulants de la ville n’est pas appréciée par certains d’entre eux. Malgré ces grincements de dents, la municipalité ne compte pas céder aux pressions.

Michael Sik Yuen, maire de Curepipe, est catégorique: «On demeurera sur notre position. Et, on ne cédera pas aux pressions.» Ministres, députés ou dirigeants d’associations socioculturelles ont usé de leur influence pour faire plier le maire. Mais ce dernier n’a pas bronché et compte bien terminer ce qu’il a commencé.

Pour la municipalité de Curepipe, l’objectif est clair et rien ne pourra entraver la bonne marche de son projet. «Nous voulons que les marchands ambulants opèrent dans la discipline et l’hygiène et nous avons prévu un endroit idéal pour eux. La plupart des marchands ambulants sont satisfaits de cette décision. Il n’y a que six d’entre eux qui continuent à se plaindre», explique Michael Sik Yuen.

Le réplique du maire est claire et ne risque pas d’arranger les choses, surtout auprès des marchands ambulants. Et ces derniers ne comptent pas en rester là, non plus. «Cela fait plus de dix ans que je travaille à Curepipe et mes client savent où me trouver. Maintenant ils sont perdus et j’en perds beaucoup», s’insurge un marchand qui travaille à Curepipe.

En effet, nombre de marchands ambulants sont attachés à leurs emplacements et considèrent cette relocalisation comme une mesure qui fera baisser leur vente. Pour certains, il semblerait que ce soit une question de vie ou de mort. Ils ont usé de leurs contacts pour essayer de faire plier le maire, mais en vain. «On ne cèdera pas aux pressions», conclut le maire.