Le Front Commun des Travailleurs Sociaux se dit inquiet d’une éventuelle privatisation de la Central Water Authority (CWA). Eddy Sadien, un des porte-parole, a déclaré que les travailleurs sociaux comptent fermement s’y opposer  (photo : Salim Muthy).

« Nous avons toutes les raisons de croire que le gouvernement est en train de gagner du temps dans le but de privatiser la Central Water Authority. » C’est l’avis exprimé par un des porte-parole du Front Commun des Travailleurs Sociaux qui s’est réuni face à la presse, 1e vendredi 23 décembre à l’hôtel St Georges.

« Si nos soupçons s’avèrent, la classe syndicale s’y opposera farouchement. Nous n’écarterons d’ailleurs pas d’aller vers une grève de la faim », a poursuivi Eddy Sadien.

De son côté, Salim Muthy, un des autres membres du front, a déclaré que ce corps para-étatique regorge de personnes incompétentes qui, selon lui, sont en train de dilapider les fonds publics. « Les membres du conseil d’administration sont en train de se faire de l’argent sur le dos des contribuables et ne sont même pas capables de bien gérer l’eau. C’est scandaleux », fulmine le travailleur social.

« Nous réclamons une commission d’enquête sur la CWA afin que la lumière soit faite sur les opérations de cet organisme qui agit dans l’opacité la plus totale », a-t-il ajouté.

Le collectif Azir Moris, qui était aussi présent, a, à travers la voix de son leader, Jameel Peerally, indiqué que ses camarades et lui comptent dès le début du mois de janvier s’engager dans une série d’activités de protestations contre la CWA. « Il y a une grande colère au sein de la population, et nous avons déjà rallié toute une masse à notre cause. Nos prochaines marches seront explosives », a-t-il assuré.