Le départ en retraite coïncide avec les Championnats d’Afrique. Ce qui n’a pas été apprécié par tout le monde. Mais Thomas Desvaux se défend et n’est pas partisan du tourisme aux frais de la princesse.

Vous avez annoncé votre retraite récemment. Est-ce définitivement cette fois ?

Oui et je ne reviendrai pas sur ma décision.

C’est ce que vous aviez dit la dernière fois que vous aviez annoncé votre retraite ?

Cette fois-ci, il n’y a pas de doute. Je ne ressens plus l’envie de faire du vélo. Je suis passé à autre chose. Le temps m’a permis de voir que le vélo ne peut nourrir son homme. Il fallait voir autre chose et c’est ce qui m’a poussé à prendre cette décision.

Votre départ intervient à l’approche des Championnats d’Afrique où vous auriez dû défendre les couleurs de Maurice...

Oui, mais à quoi bon partir pour la Namibie, si je ne suis même pas motivé pour m’entraîner. C’est dommage qu’à la fédération, on n’ait pas compris ma décision. Dans le fond, il est préférable d’envoyer quelqu’un qui a encore l’envie plutôt que j’y aille moi pour faire de la figuration. Le tourisme aux frais de la princesse ne m’intéresse pas. Je ne suis pas partisan pour jeter l’argent des contribuables par la fenêtre. Hugo Caëtane est un jeune qui a du potentiel. Il donnera un bon coup de main à Yannick Lincoln.

Le rideau tombe, donc, sur votre carrière. Vous avez des regrets ?

Non, aucun. Je suis amplement satisfait de ce que j’ai réalisé. Trois titres de champion de Maurice, vice-champion d’Afrique en 2006 en Egypte, de belles courses gagnées et j’ai eu la chance de côtoyer plein de gens. D’ailleurs, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont épaulé. Je pense à Bernard Olivier, Colin Mayer qui m’a mis sur un vélo, tous ceux de la Standard Bank CT, les sponsors, Bois-Chéri, DSTV, Francis Maurel et tellement d’autres personnes formidables.

Garry Holtz

Garry Holtz