Publicité

Décision de la Banque centrale : statu quo pour le Repo Rate qui est maintenu à 4,9 %

12 juin 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Décision de la Banque centrale : statu quo pour le Repo Rate qui est maintenu à 4,9 %

Tenant compte des faibles perspectives de croissance au niveau de l’économie globale associées à la crise dans la zone euro, le Monetary Policy Committee (MPC) n’a pas pris de risque. Le coût du loyer de l’argent aux emprunteurs de la part des banques commerciales ne changera pas.

Pas de changement au niveau du Repo Rate, le taux directeur auquel la Banque centrale prête de l’argent aux banques commerciales. Lors de la réunion du lundi 11 juin 2012, le Monetary Policy Committee (MPC) de cette institution a décidé de le maintenir à 4.9 %.

« Cette décision intervient après que la Banque de Maurice eut mis à la disposition des entreprises un fonds spécial en devises étrangères. Elle nécessite une réflexion plus approfondie. Par conséquent, je ne crois pas que le maintien du Repo Rate à 4.9 % soit suffisamment avantageux pour les entreprises. Le coût de l’argent reste cher », a indiqué l’homme d’affaires François de Grivel.

Dans un communiqué en date du lundi 11 juin 2012, le MPC de la Banque centrale indique que depuis mars 2012, date à laquelle le MPC a tenu sa dernière réunion, la situation de l’économie à l’échelon global s’est détériorée pendant que la crise de la zone euro s’est intensifiée. « Les projections en terme de croissance pour la zone euro et pour le Royaume Uni convergent vers une contraction en 2012. Les possibilités de relance aux Etats-Unis et dans les économies émergentes semblent s’amenuiser. En même temps, la pression inflationniste globale a continué à s’atténuer dans un environnement où on constate une baisse des prix des articles de consommation. »

Le MPC reste optimiste par rapport aux possibilités de croissance pour l’économie mauricienne. Il estime qu’il y a de fortes chances que le taux de croissance escompté restera positif même si le pays s’attend à faire face aux effets inévitables de la crise dans la zone sur son pôle d’exportation.

« Si nous tenons pour argument que les risques liés à la crise de la zone euro seront amortis, on s’attend à ce que la croissance domestique pour 2012 reste inchangée par rapport aux prévisions établies en mars dernier à 3,8 %. Cependant, il y a des indications claires et nettes qu’il existe des possibilités réelles que les risques associés à la zone euro forcent une révision à la baisse du taux de croissance. »

Le MPC n’écarte pas la possibilité que sur le court terme, les risques inflationnistes soient atténués reflétant ainsi la situation au niveau de la demande globale caractérisée par une tendance à la baisse. « Les mesures exceptionnelles prises par la Banque centrale nécessitent un suivi rapproché et rigoureux dans le but de surveiller leurs effets potentiels sur le taux d’inflation domestique », est-il indiqué dans le communiqué du MPC.