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Dalilah Kalla, ‘Outstanding Young Person’ : Une force tranquille aux grandes capacités
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Dalilah Kalla, ‘Outstanding Young Person’ : Une force tranquille aux grandes capacités
Elle s’est distinguée auprès des grands favoris du concours « The Most Outstanding Young Person » en réalisant un coup double. Elle a aussi été proclamée « The Most Oustanding Young Person of the World » par la Jeune Chambre Internationale. Portrait d’une outsider aux réalisations herculéennes.
Dalilah Kalla est certes d’une apparence frêle mais la vaillance qui l’anime fait d’elle une personne décidée. Décidée à se battre pour ceux souffrant du Lupus. Une maladie dont elle est elle-même atteinte depuis ses 13 ans. Et pourtant, cette maladie incurable ne l’a, à aucun moment, empêchée de vivre tout à fait normalement.
Le ballet, le piano, la natation sont autant d’activités qu’elle a pu pratiquer avec beaucoup d’enthousiasme. « J’ai su croquer la vie à pleines dents », soutient-elle. N’éprouvant aucun mal à parler de cette maladie souvent considérée comme étant tabou par plus d’un, Dalilah Kalla ose et va même jusqu’à tacler ceux qui éprouvent une gêne à en parler. « C’est lorsqu’on refuse d’en parler que cela finit par devenir un danger. Je ne comprends pas l’attitude de ces personnes qui ont peur de parler du Lupus », déclare-t-elle.
C’est à l’âge de 13 ans que la lauréate du concours « The Most Outstanding Young Person » vient pour la première fois parler du Lupus publiquement. Fait anecdotique, c’est lors d’une interview dans le journal l’express que Dalilah Kalla vient en discuter en long et en large. « Ce n’est qu’après avoir accepté l’offre, qu’elle est venue m’informer de l’entretien qu’elle s’apprêtait à accorder à Loga Virahsawmy », indique la mère de Dalilah, Babs Venkatasamy. « Je ne lui ai jamais forcé la main », poursuit-elle.
Audacieuse et courageuse, Dalilah n’a cependant pas toujours navigué sur un long fleuve tranquille. « Apprendre qu’on est atteint d’une maladie incurable quand on n’a que 13 ans, voir votre peau qui commence à s’abîmer et votre système immunitaire commencer à s’affaiblir, ce n’est guère réjouissant », souligne-t-elle.
C’est en passant par de rudes épreuves de la vie qu’elle est parvenue à se forger un tel caractère. En effet l’adolescente digère mal le fait qu’elle soit souvent contrainte à s’absenter de l’école. L’ancienne collégienne du Couvent de Lorette de Quatre-Bornes se voit régulièrement en train de faire le va-et-vient entre l’école et les salles d’attente des hôpitaux. « Nous avons dû faire comprendre aux responsables du collège que ma fille ne pouvait pas assister aux classes tous les jours », nous raconte Babs Venkatasamy. La mort de deux camarades de la jeune fille, elles aussi atteintes du Lupus, ne viendront pas arranger les choses. 
C’est grâce au soutien de certains enseignants que l’adolescente pourra continuer son parcours scolaire. Ce qui l’amènera à rencontrer Dev Virahsawmy, qui lui apprendra à aimer davantage les langues. « Autant que je m’en souvienne, elle affectionnait particulièrement la poésie. Un art qui lui correspondait parfaitement », soutient le linguiste et pédagogue. « Dalilah est une personne sensible qui sait apprécier chaque instant de la vie. C’est ce qu’il y a de plus normal quant l’on est atteint d’une maladie incurable et que la mort nous guette tous les jours », explique-t-il. « Ce qui m’a encore plus étonné, c’est que, malgré son état de santé, je ne l’ai à aucun moment entendue se plaindre », ajoute-t-il.
Réalisant que tous ces évènements commençaient à peser lourd sur sa fille, Babs Venkatasamy décide de la faire poursuivre ses études tertiaires en Angleterre. « Elle avait besoin d’un break, il fallait qu’elle prenne ses distances », déclare-t-elle. Cinq ans, c’est le temps qu’il faudra à Dalilah pour décrocher sa licence et sa maîtrise en langues.
De retour à Maurice, c’est une Dalilah requinquée qui devient secrétaire de l’association Lupus Alert. « C’est une association qui a été créée par ma mère en 1999 », nous informe-t-elle. « 1000 personnes sont à ce jour enregistrées au sein de Lupus Alert. Nous avons pour but d’apporter un soutien psychologique aux malades. J’ai remarqué qu’une personne souffrant du Lupus est plus apte à comprendre un autre malade. C’est pour cela que nous mettons énormément d’accent sur des causeries », ajoute-t-elle.
« J’espère à présent utiliser ces deux récompenses pour que le Lupus Alert obtienne une meilleure reconnaissance et ainsi obtenir davantage d’aide de la part du gouvernement », déclare-t-elle.
Du rire aux larmes. Dalilah Kalla n’est certainement pas une femme comme les autres. Entre ses allers-retours à l’hôpital et les salles de classe, elle n’a pas eu l’occasion de se préoccuper des choses auxquelles s’intéressaient les autres filles de son âge à l’époque. Elle s’est pourtant accrochée. « Fluctuat nec mergitur », chantait Georges Brassens dans Les Copains d’Abord. Elle vogue mais ne sombre pas.
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