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Daniel Caliste : mystère et vibrations

24 septembre 2010, 00:00

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Daniel Caliste  : mystère et vibrations

Daniel Caliste nous propose son premier album «From my soul to your speakers». Le deuxième est déjà en gestation…

A chacun sa notion du mystère, même si elle est paradoxale. Pour Daniel Caliste, c’est de ne pas montrer son visage, mais de mettre sa musique à la portée du plus grand nombre… dans le monde.

From my soul to your speakers est son premier album à paraître, «dès que je serais totalement rétabli d’un accident de la route». Un album éclectique où figure en bonne place un duo avec Linzy Bacbotte, intitulé Black and white rainbow.

Jolie allégorie sur un rythme reggae, contre le racisme, pour dire le mélange des couleurs sans qu’elles ne perdent en rien leur beauté. «Nous avons été co-animateurs sur Radio One», acquiesce Linzy Bacbotte. «Nous nous sommes bien entendus et j’ai accepté quand il m’a proposé une chanson.» Un titre en anglais où la chanteuse pose également un couplet en créole, pour mieux dire le refus de la discrimination.

Ne demandez pas à Daniel Caliste quelles sont ses influences. Elles sont en lui. Pas dans le travail d’autres auteurs-compositeurs. «Je n’aime pas reprendre les chansons d’autres artistes, voilà pourquoi chacune des chansons de l’album est différente. Elles sont faites à 50 % de ce qui se passe dans la société et 50 % de mon propre univers.» Cela a donné des titres comme Whisky Blues ou Cocaine conversation.

Un album à paraître, d’ici le mois prochain, mais qui est d’ores et déjà disponible pour écoute sur Myspace, en sus d’être téléchargeable sur son site internet.

«Non, cela ne me dérange pas si les gens ‘piquent’ ma musique, affirme le jeune homme. Cela me fait des fans en plus. Et vous savez quoi ? Mon deuxième album, qui est déjà en préparation, sera totalement gratuit.»

Qui est Daniel Caliste ? Il s’agit d’un Australien aux origines mauriciennes par sa mère. Il est installé chez nous depuis trois ans et demi et a eu l’occasion de co-animer une émission sur Radio One, sous le pseudonyme Drifter vibez.

Aujourd’hui, le jeune homme de 29 ans se consacre à la musique. Comme il paraît décontracté dans son studio aménagé à domicile, à Albion, on ne l’imagine pas en costume-cravate.

En effet, avant sa vie mauricienne, il a été dans la vente pendant six ans en Australie. «J’ai vendu des équipements informatiques pour le compte de la chaîne Harvey Norman. J’ai gravi les échelons et suis arrive en haut de la hiérarchie, mais ce n’était pas ce que je voulais de la vie. J’avais une belle voiture mais pas la satisfaction d’avoir accompli quelque chose.» Résolu à exploiter son côté créatif, Daniel Caliste a alors pris le risque de tout lâcher pour une «vie simple».

Aline GROËME-HARMON