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Dans la petite maison du bonheur
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Dans la petite maison du bonheur
Les obstacles de la vie n’ont pas eu raison de leur joie de vivre et de leur obstination à sortir de la misère… Huit familles, bénéficiaires, il y a trois ans, du projet La Petite Maison du Bonheur, une initiative de la Fondation Radio One, ont aujourd’hui, non seulement une nouvelle maison, mais aussi une nouvelle vie.
L’appel à la solidarité des Mauriciens avait été lancé par la Fondation Radio One en février 2010. De nombreuses institutions, entreprises et individus y avaient répondu favorablement. Près de Rs 5,7 millions avaient alors été récoltées pour mener à bien ce projet. Une opération qui s’inscrivait dans le cadre de la démarche de responsabilité sociale du groupe La Sentinelle.
Indranee Guihanchang et l’un de ses enfants, devant leur demeure repeinte en bleu.
Aujourd’hui, grâce à ces contributions, pratiquement toutes les huit familles ont réussi à joindre les deux bouts et à améliorer leurs conditions de vie. De cité La Cure à Coteau-Raffin en passant par Poste-Lafayette, Belle-Mare, et Vallée-Pitot, ces familles sont sorties de leurs petites cases en tôle et ont enfin pu trouver un toit décent.
Ces ex-squatters sont alors devenus les heureux propriétaires d’un lopin de terre et d’une maison conçue par l’architecte Gaëtan Siew et réalisée par les bons soins de Tekman Consulting Services, entreprise spécialisée dans la construction de maisons à bas prix. Trois familles ont reçu les clés de leur nouvelle demeure dès le 27 avril 2011 et à ce jour, les cinq autres maisons ont été livrées.
Chez Indranee Guihanchang, à cité La Cure, la paix règne enfin. Devenue mère très jeune, elle vivait dans des conditions désastreuses. Maintenant âgée de 25 ans, cette mère de deux enfants de cinq et sept ans raconte : «Mo ti res dan ene lakaz an tol pa ti ena delo ni lelektrisite». Malgré son jeune âge, elle peine à trouver du travail, mais reçoit une aide sociale et peut envoyer ses deux enfants à l’école. Sa maison joliment aménagée, elle l’a même repeinte en bleu.
À quelques mètres de chez elle, l’on retrouve une autre famille bénéficiaire du projet. Les Telcide respirent le bonheur. Avec une ténacité hors du commun, ils se sont battus pour avoir une vie meilleure. Leur secret : l’optimisme.
Yolande, Evis et leurs trois enfants incarnent la réussite parfaite de ce projet. Ils se sont donné beaucoup de mal pour aménager avec soin la maison qui leur a été offerte. «Nou ti pe res dan lakaz tole, anba pa ti ena sali, asak fwa ti ena gro lapli nou lakaz ti inonde», raconte Yolande Telcide, qui est actuellement employée à temps partiel à la compagnie Alpha. Son mari, Evis, débrouillard, fait «un peu de tout» pour gagner sa vie.
Yolande Telcide et sa petite famille.
«Nou mem nou finn azout nou dekorasyon, nou finn plante, mo mari ramas bann zafer nou recycle pou dekore», raconte Yolande fièrement. Ici, en effet,rien n’est à jeter. Et le jardin est aménagé avec le même soin –des arbres fruitiers, un sapinet même un petit bassin pour poissons cohabitent gaiement.«Mo amani, mem si nou miser nou bizin viv dan proprete. Mo pense seki nou finn ganie li ene trezor nou bizin konn gard li», dit-elle avec conviction.
Ces familles sont la preuve vivante qu’il faut avoir foi dans la vie et que «ce genre de choses n’arrive pas qu’aux autres». La Petite Maison du Bonheur a été bien au-delà de ce qui était attendu de ce projet. Celui-ci a permis aux bénéficiaires de reprendre confiance en eux.
Parmi ceux qui ont apporté leur aide à ce projet figurent le groupe UBP (parpaings), Rodney Dax (électricité), Lafarge (ciment), Gamma (macadam), Betonix, OPP (portes), Kolos et Mauvilac.
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