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Dans le jardin de… Hermenne

14 février 2014, 08:57

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Dans le jardin de… Hermenne

Avec son regard bon et franc, Hermenne Félicité, celle qui se fait appeler, Rose par ses amis a trouvé le temps, entre ses nombreuses occupations, de nous offrir un aperçu de son savoir-faire. Une véritable leçon de vie.

 
 
Des amis pour grandir
Une des qualités de notre interlocutrice est le souci qu’elle a des autres, d’où son engagement social auprès des handicapés. Elle nous raconte qu’elle a même été coach handisport autrefois, ce qui l’a amenée à apprendre à jouer au tennis en fauteuil roulant. Elle était alors vice-présidente de la Physically Handcapped Persons Sports Federation et présidente de Curepipe Handisport. Selon Hermenne, dans la nature également, l’entraide est nécessaire et le fait de mettre quatre boutures en terre l’une à côté de l’autre plutôt qu’une seule, accroît les chances de les voir prendre racine. Tel est le cas, nous indique-t-elle, du tibouchina, dont les nombreuses fleurs violettes et les feuilles veloutées sont les principaux atouts.
 
Au ras du sol
 
Hermenne Félicité a commencé à opérer dans le secteur de la culture et de la vente de fleurs il y a plus de 30 ans. L’une de celles que l’on retrouve le plus chez elle est l’oiseau de paradis (Strelitzia Reginae). Sa robustesse, sa silhouette et sa durée de vie en tant que fleur coupée – une bonne quinzaine de jours – en font la popularité.
 
Astuces : pour couper une fleur de Strelitzia reginae, se munir d’un couteau et intervenir là où la tige prend naissance (photo 1). Cette technique évite d’encombrer la plante de morceaux de tige qui s’assèchent et finissent par l’étouffer. Puis, une fois votre bouquet constitué, enlever les sépales jaunes (la « crête ») au fur et à mesure qu’ils fanent, cela incite les autres à se dresser (photo 2).
 
 
 
 
 
Nature prolifique
 
Avant même d’entrer chez notre hôtesse, tout au long du mur d’enceinte, l’Alpinia purpurata nous donne un bel exemple de l’ingéniosité de la nature. Hermenne nous explique en effet qu’entre les bractées pouvant être rouges (photo 3) ou roses (photo 4), apparaissent des plantules qui se développent jusqu’à alourdir l’inflorescence. Ainsi chargée, elle se penche alors vers le sol qu’elle va « chercher » pour que le bouquet de jeunes plants puisse s’enraciner. Conseil de notre interlocutrice : ne pas séparer les petits plants mais les mettre en terre ensemble.
 
 
 
 
 
LIGNES ÉPURÉES
A l’instar de la coiffure et des soins esthétiques, qu’elle a étudiés en France, ou de la danse, qu’elle pratique, Hermenne accorde la même attention à la beauté des détails dans le choix de ses fleurs. Les différentes variétés d’héliconia qu’elle collectionne en sont l’illustration. Nous venant d’Amérique centrale, ces plantes qui aiment un arrosage généreux, à leurs « pieds », plaisent par la symétrie et les couleurs gaies de leurs inflorescences.
 
Cobra en pot
Hermenne Félicité nous accueille coiffée d’un chapeau orange sous lequel s’épanouit un sourire engageant. Munie d’un sécateur lui servant à enlever, au fil de notre visite, les feuilles mortes ou abîmées, elle nous explique que le plus important, à son sens, est que son jardin soit « propre », afin qu’il fasse bonne impression dès le premier coup d’oeil. En vue de se conformer à cette exigence, Hermenne n’hésite pas à se lever dès cinq heures pour arroser et prendre soin de ses plantes. Sous sa varangue et dans son salon, le spathiphyllum se cultive en pot, préférant, dit notre hôtesse, les contenants en plastique. Egalement appelé « tête de cobra » ou « fleur de lune », il s’agit d’une plante qui apprécie les emplacements ombragés et a besoin d’espace pour s’épanouir.
 
Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu