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De +8 à +4, vers quoi ?
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De +8 à +4, vers quoi ?
On apprend, ce jeudi 27 septembre, en l’occurrence en Une de l’express, que le Premier ministre a fait valoir au Missi Dominici de Bérenger que la formule proposée par le MMM serait susceptible de fausser le premier résultat dégagé par le First past the Post. Dans un autre journal du matin, Le Matinal, il est suggéré que ce n’est pas tant le principe des nominations de députés au bon vouloir du prince qui provoque les réserves de Navin Ramgoolam mais davantage le nombre de barons ainsi anoblis. Selon le quotidien de la rue La Poudrière, le chef de gouvernement ne serait pas hostile à la formule 62+20+4. Un peu de clarté ne ferait de tort à personne.
Que ce soit au moyen d’un simple communiqué ou d’une déclaration aux radios, le pays a tout à fait intérêt à savoir ce que le chef de gouvernement pense au sujet de notre avenir institutionnel. Indépendamment des nombres, Bérenger aurait-il converti Ramgoolam au principe de la députation de droit coutumier ? Va-t-il accepter qu’on permette aux chefs de clans de nommer des législateurs ? Si ce droit aberrant était effectivement conféré aux chefs de partis, ce qui impliquerait une première désignation à la proportionnelle des leaders qualifiés, on veut croire que le nombre de nominations revenant aux uns et aux autres serait également tributaire du dernier scrutin. Ce qui, à première vue, semble annuler le risque d’arriver à une majorité autre que celle dégagée dans les circonscriptions.
Le véritable enjeu est autre. N’accorder à quiconque ce qui appartient uniquement au suffrage universel. Trop d’hommes et de femmes se sont battus dans le passé pour cela. On ne peut permettre d’effacer leur mémoire, celle de 1885, de 48, de 58 et de 67. Pas parce que 69 et 71 ont déraillé.
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