Publicité

Déchets électroniques: Maurice veut donner un élan au recyclage

3 avril 2014, 11:28

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Déchets électroniques: Maurice veut donner un élan au recyclage

«L’île Maurice dégage entre 7 000 à 8 000 tonnes de déchets électroniques chaque année. Si on n’agit pas dès maintenant, l’e-waste deviendra une tendance qui aura des effets dévastateurs sur notre environnement», expliquait Hervé Aimée, jeudi 3 avril, lors d’un atelier consultatif sur la gestion de l’e-waste, à Domaine Les Pailles. Mais, d’ores et déjà, les autorités passent à l’action : une campagne nationale sur le ramassage de déchets électroniques pour les produits ménagers sera bientôt lancée.

 

Auparavant, la campagne de ramassage de vieux téléphones portables et piles, menée pendant les dernières trois années a vu la collecte de 6, 4 tonnes de piles et 2 400 téléphones portables qui ont été envoyés en France et au Belgique pour être recyclés. «La campagne se poursuit. Pour le prochain envoi, on prévoit 5 tonnes de vieilles batteries et quelque 10 000 téléphones portables», affirme Deva Virahsawmy, le ministre de l’Environnement.

 

Dans l’E-Waste Policy figure également l’introduction du concept de End of Life Management of Equipment. Cette stratégie de fin de vie prévoit les frais d’exportation pour le traitement de ces appareils ou pour leur tri.

 

«Le recyclage de déchets électroniques offre d’autres opportunités»

 

Pour sa part, le First Secretary de la délégation de l’Union européenne, Eric Vanhalewyn, a fait ressortir que l’UE a mis trois experts à la disposition du ministère des Collectivités locales pour fournir l’assistance technique en ce qu’il s’agit de l’élaboration destratégies et plan d’action pour la gestion de l’e-waste à Maurice. «Le projet d’e-waste est important pour Maurice dans la mesure où il figure dans la liste de projets prioritaires à court terme sous le MID Action Plan de trois ans», souligne-t-il.

 

Et d’ajouter que l’e-waste contient de diverses substances qui posent des menaces environnementales et de santé considérable s’il est mal géré. «Mais de l’autre côté, le recyclage de l’e-waste offre des opportunités substantielles en termes de la disponibilité de matières premières secondaires sur le marché», affirme Eric Vanhalewyn.

 

«Selon des études menées par l’UE, l’e-waste augmente de 3 à 5 % par année, ou approximativement trois fois plus rapidement que d’autres déchets solides», a pour sa part ajouté Hervé Aimée. Et de poursuivre que cela s’explique de par la demande grandissante des consommateurs, de nouvelles stratégies de marketing, et le fait que les produits sur le marché ont une durée de vie courte en comparaison aux anciens.  

 

Les ministres Hervé Aimée et Deva Virahsawmy lors du lancement d’un atelier consultatif sur la gestion de l’e-waste, à Domaine Les Pailles, ce jeudi 3 avril.

 

 

Ainsi, «chaque mauricien génère à peu près 500 kilos de déchets d'équipements électriques et électroniques dans sa vie». Le taux d’e-waste dégagé par personne a été estimé à 5, 5 kilos en 2008 et 9, 2 kilos en 2012 ; soit une hausse presque doublée. Alors qu’une autre étude menée pendant la période 2010 – 2012, dans l’objectif d’identifier les différents types et quantités d’e-waste démontre que quelque 13 967 unités, pesant plus de 87 tonnes uniquement ont été ramassés et envoyés pour le recyclage.

 

Le ministère des Technologies de l’information et de la communication a de son côté pris plusieurs initiatives pour traiter les déchets électroniques. Le Green ICT qui sera renforcé. Encore au stade embryonnaire, il a pour but de réduire le taux de CO2 émis par les entreprises dans les secteurs de l’ICTBPO. Et aussi de donner une nouvelle vie à des appareils peu utilisés.

Publicité