Publicité
Denis-Claude Koenig : « Un bilan mitigé »
Par
Partager cet article
Denis-Claude Koenig : « Un bilan mitigé »
Le Festival de théâtre organisé par l’agence Immedia se tiendra du 20 au 31 juillet. D’autres événements tels que le Festival du rire et la pièce «Le Prénom» sont également prévus dans les mois à venir. L’occasion de faire le point sur la situation de cet art à Maurice avec Denis-Claude Koenig.
«‘Ah, le théâtre va revivre!…’ Cette phrase que j’entends souvent m’interpelle car pour moi, elle signifie que le théâtre est mort», commentele metteur en scène Denis-Claude Koenig, lorsqu’on lui demande de dresser un bilan du théâtre à Maurice.
Un bilan qu’il qualifie spontanément de «mitigé pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, il n’y a pas d’organisme pour gérer le théâtre dans son ensemble. Chacun fait ce qu’il veut, à sa façon».Il s’interroge du reste sur la manière dont est géré le Drama Festival qu’organise le gouvernement. «Qu’est-ce qui ressort de cette initiative ? Ily a certes des talents parmi ces jeunes, mais ces derniers sont livrés à eux-mêmes, il n’y a personne pour les guider. Il n’ya pas de suite. Pour moi, c’est une perte de temps et d’argent. D’un autre côté, les sallespour présenter les pièces sontlimitées. La plupart des pièces sont jouées au théâtre Serge Constantin. On ne sent pas la volonté du gouvernement de remettre en état le théâtre dePort-Louis et le Plaza.»
S’il compte nous proposer la pièce Le prénom à partir du 29 août, Denis-Claude Koenig confie qu’il a dû «jouer des coudes» pour trouver une place au théâtre Serge Constantin, tant la demande est grande pour ce lieu de représentations, sans grande alternative disponible.
En outre, fait-il remarquer, «le public ne se déplace pas en masse, l’investissementest moindre. Il n’y apas de grande ouverture». La solution qu’il propose pour relancer l’art dramatique ? Mettre sur pied une école de théâtre. «Une école qui neserait pas tributaire des fondspublics uniquement. Elle seraitlà pour accueillir les jeunes talents et les guider, aussi bien que tous ceux qui veulent faire du théâtre. Il faudrait égalementpenser à investir dans des lieux de représentation et remettre en état ceux qui le méritent.» Si le metteur en scène est conscient de l’ampleur de la tâche à entreprendre, il reste confiant qu’il est possible de proposer un théâtre de qualité à Maurice.
Les billets pour la pièce Le prénom sont déjà disponibles à Rs 400 (première) et à Rs 300 (seconde) à travers le Rézo Ôtayô.
Lire aussi :
Miselaine Duval-Vurden : « Le gouvernement n’est pas là pour m’aider à 100% »
Henri Favory : « Je propose un théâtre qui dérange »
Rama Poonoosamy : « La société mauricienne actuelle a connu un recul »
Gaston Valayden : « Les leaders de par le monde veulent détruire la culture »
Publicité
Les plus récents