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Des députés du MMM expliquent leur démission du comité parlementaire de l’Icac

5 octobre 2011, 12:00

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Des députés du MMM expliquent leur démission du comité parlementaire de l’Icac

Les quatre députés du Mouvement militant mauricien (MMM) démissionnaires du comité parlementaire de l’Independent Commission against Corruption (Icac) ont expliqué pourquoi ils ont pris la porte de sortie. Ils espèrent que ce geste aidera à redynamiser cette institution.

« Continuer à siéger au sein du comité parlementaire sur la Commission anti-corruption, serait se faire complice de cette institution inutile et du parti Travailliste », a expliqué Steeve Obeegadoo,  un des démissionnaires. C’était lors d’une rencontre avec la presse, à Port-Louis, ce mercredi 5 octobre. Il était entouré des députés Rajesh Bhagwan, Kee Chong Li Kwong Wing et Jean-Claude Barbier, les trois autres anciens membres de ce comité.

L’intervenant a aussi laissé entendre que cette démission en bloc vise à alerter l’opinion publique sur l’inefficacité de cette institution. « Depuis la désignation de Navin Ramgoolam au poste de Premier ministre, l’Icac a subi une véritable dégringolade et a perdu toute sa crédibilité. Pour preuve, l’institution n’est pas capable de donner  de bons résultats. Nous espérons que notre démission, aidera à la  redynamiser », a-t-il avancé.

Le député est d’avis que ce comité parlementaire ne servait à rien. « Cette instance n’a pas siégé depuis le 14 juillet, c’est tout simplement révoltant. De plus, elle n’a déposé aucun rapport au parlement. Tout cela est preuve d’inaction», a-t-il poursuivi.

Steeva Obeegadoo a par la même occasion critiqué le No 2 de l’Icac, Indira Manrakhan, tout en faisant les éloges du directeur général, Anil Kumar Ujodha, qui, selon lui, est quelqu’un intègre et compétent.

Rajesh Bhagwan a pour sa part déclarée que « le pays a actuellement atteint le summum de la corruption alors que l’Icac continue à rester les bras croisés. Nous avons à plusieurs reprises fait état de plusieurs cas de corruption dont l’affaire Rose Garden, Neotown, Jin Fei et pendant tout ce temps, la commission anti-corruption reste insensible », a-t-il souligné.

Son collègue Kee Chong Li Kwong Wing ne s’explique pas pourquoi ceux qui ont fait perdre de l’argent à l’Etat sur le hedging à l’achat de produits pétroliers  n’ont pas été identifiés. « Ce scandale continue à coûter cher aux consommateurs », a-t-il soutenu.