La Mauritius Cargo Community Services (MACCS), une société résultant d’une initiative des secteurs privé et public, veut transformer Maurice en une plateforme régionale de commerce et de transport tant aérien que maritime.

Que peut faire un pays comme Maurice face à la crise de la zone euro ? Lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association Professionnelle des Transitaires, le mercredi 21 mars 2012 au siège de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), Mahmood Cheeroo a identifié une piste qui semble avoir trouvé un écho favorable chez les transitaires, douaniers et d’autres opérateurs du secteur de la logistique portuaire et aéroportuaire. « Faites de la réduction des coûts d’opération, une obligation », a indiqué le secrétaire général de ma MCCI.

En effet, le 16 avril cette année, le secteur portuaire va connaître un développement majeur pour ce qui est de l’importation de produits en conteneurs. La deuxième phase du projet baptisé CCS Ocean Import Module entrera en vigueur à cette date.

Désormais, la procédure de livraison de conteneurs se fera électroniquement. Ainsi, chaque conteneur aura un numéro d’identification spécifique. Ce numéro lui sera attribué par la compagnie maritime au moment où celle-ci remettra à l’importateur un certificat pour la récupération du conteneur émanant de la Mauritius Cargo Community Services (MACCS), une société mixte Etat-secteur privé.

Il ne sera plus nécessaire de déposer physiquement à la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL) un ordre de livraison d’un conteneur émis présentement par une compagnie maritime. Un document de l’importateur, du transitaire ou d’un courtier suffira. La compagnie de transport dont les véhicules auront accès au port, sera enregistrée auprès des services de douane. Cette information sera partagée avec la Mauritius Ports Authority, de la Mauritius Cargo Community Services Ltd, et de la CHCL).

Lors de la rencontre du 21 mars 2012 au siège de la MCCI, Sudhamo Lal, le directeur de la Mauritius Revenue Authority a indiqué que plusieurs initiatives ont été prises pour faciliter les opérations dans le port et à l’aéroport.

 Il a mentionné, entre autres, l’introduction d’un système informatique qui a rendu caduque l’utilisation du papier pour ce qui est des procédures administratives à l’import et à l’export. Désormais le paiement des frais des opérations au niveau de la douane peut être réglé électroniquement ou au sein de n’importe quel bureau de la MRA à Ehram Court, à Mer Rouge ou à Plaisance.

Parmi les mesures à venir, Sudhamo Lal a indiqué la révision du système de sécurité et de garantie à la douane, l’introduction d’une unique déclaration pour des agences frontalières par rapport à la récupération des produits.

Dans son allocution, Amil Emamdin, président de l’APT, a souligné que, depuis la création en 1976 de cette association, elle s’est toujours considérée comme un partenaire des autres acteurs du secteur. « Il est temps que les transitaires se penchent sur la possibilité d’avoir recours à tous les outils informatiques existants afin que Maurice puisse développer un système susceptible d’inspirer tant les pays de la région que ceux du continent africain », a-t-il déclaré.