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Des révélations intimes gâchent la rentrée de François Hollande
11 janvier 2014, 08:34
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Des révélations intimes gâchent la rentrée de François Hollande
La liaison supposée entre François Hollande et l'actrice Julie Gayet, évoquée vendredi par un magazine, va brouiller la grande conférence de presse mardi à l'Elysée, dont le chef de l'Etat voulait faire un temps fort de sa rentrée politique.
Confronté à une impopularité record après vingt mois au pouvoir dans une France en crise, il compte sur ce rendez-vous pour rebondir après une fin d'année marquée sur le plan intérieur par des résultats peu convaincants sur le front du chômage, première préoccupation des Français. Pour la troisième grande conférence de presse de son quinquennat, François Hollande doit détailler les modalités du "Pacte de responsabilité" proposé aux entreprises, approuvé par près de sept Français sur dix selon un sondage CSA, et destiné à muscler la croissance et les créations d'emploi.
Sa vision de la réforme de l'Etat est aussi très attendue en ces temps de disette budgétaire sur fond de "ras-le-bol" fiscal de contribuables très sollicités. Tout comme sa réponse aux crises en Syrie mais aussi en Centrafrique ou au Mali, deux pays où la France est engagée militairement. Autant de sujets sur lesquels les centaines de journalistes attendus dans la salle des fêtes de l'Elysée ne manqueront pas d'interroger le chef de l'Etat.
C'est dans ce contexte sévère que viennent s'immiscer des questions relatives à la vie privée du président, d'ordinaire très pudique sur le sujet. Le citoyen François Hollande, qui réfléchit à une réponse judiciaire à l'article du magazine Closer, aura du mal à faire l'économie d'une explication sur les conséquences pour sa vie de président de son éventuelle relation avec Julie Gayet.
L'hebdomadaire, qui publie des photos montrant un homme casqué qu'il désigne comme étant François Hollande sur un scooter conduit par l'un de ses gardes du corps, évoque aussi des problèmes de sécurité pour le chef de l'Etat.
L'entourage présidentiel, qui n'a pas démenti la liaison, dit regretter "profondément cette publication car elle représente une intrusion dans la vie privée de la personne François Hollande, qui dispose des mêmes droits fondamentaux que tout citoyen, en l'occurrence la préservation de sa vie privée". "Ce droit a été bafoué", ajoute un conseiller élyséen.
Sur les suites juridiques possibles, ce dernier explique que "François Hollande et son conseil, maître Jean-Pierre Mignard, en décideront, le cas échéant, après analyse et discussion". L'image du président, dont la cote de popularité est descendue autour de 25% fin 2013 avant de remonter en ce début d'année, pourrait s'en trouver modifiée.
S'il reconnaît une situation "totalement inédite sous la Ve République", un proche de François Hollande en doute. "Les conséquences pour le président ? Il n'y en a pas. Il est au travail et mène une activité normale, dit-il. François Hollande, qui doit passer le week-end à préparer sa conférence de presse, n'a "pas dit un mot" de cette affaire lors des voeux à son cabinet, vendredi matin, assure un participant.
A la différence des Anglo-saxons, les Français ont toujours été plutôt respectueux, voire indifférents envers la vie privée de leurs dirigeants. En la matière, l'histoire récente n'a pas manqué d'épisodes romanesques.
Premier du genre en cours de mandat, le divorce entre Nicolas Sarkozy et Cécilia Cinager-Albeniz fin 2007, suivi quelques semaines plus tard de son remariage avec la chanteuse Carla Bruni a troublé tout le début du quinquennat du prédécesseur de François Hollande.
L'existence de la fille de François Mitterrand, Mazarine, née d'une liaison avec Anne Pingeot, n'avait quant à elle été révélée au grand public qu'à la fin de son second septennat, au milieu des années 1990. On découvrit alors que la "deuxième famille" du président avait été logée pendant 14 ans dans un appartement de l'Etat situé dans les beaux quartiers de Paris.
La situation de François Hollande est particulière dans la mesure où il n'a jamais été marié. Ni avec Ségolène Royal, la mère de ses quatre enfants, ni avec sa compagne officielle, Valérie Trierweiler, qui a pris place dans le coeur du dirigeant socialiste au milieu des années 2000, alors qu'elle était journaliste politique à l'hebdomadaire Paris Match.
Après l'entrée de François Hollande à l'Elysée, Valérie Trierweiler a tenté de se faire une place en tant que "Première dame", un rôle qui n'est pas vraiment défini en France. Elle a essuyé de nombreuses critiques pour avoir choisi de ne pas trancher en conservant son activité de journaliste à Paris Match, où elle tient une chronique culturelle.
Elle dispose à l'Elysée d'un bureau doté d'un secrétariat et d'un conseiller, l'ancien journaliste Patrice Biancone. Impliquée dans des causes humanitaires, liées en particulier à l'enfance défavorisée et aux femmes maltraitées, Valérie Trierweiler a souvent accompagné le président en voyage et lors de divers évènements à l'Elysée. Elle était encore à ses côtés mardi pour la traditionnelle galette républicaine partagée chaque année avec les artisans boulangers au sein du palais présidentiel.
Valérie Trierweiler ne devait pas accompagner François Hollande lors de sa visite au Vatican, le 24 janvier, où le président sera reçu par le pape François. Elle était en revanche annoncée pour la visite d'Etat aux Etats-Unis en février, à l'invitation du président Barack Obama et de son épouse Michelle.
Au tout début du quinquennat de François Hollande, Valérie Trierweiler avait subi un recadrage en règle de la part du président pour avoir, entre les deux tours des législatives de 2012, apporté dans un tweet son soutien au dissident socialiste Olivier Falorni, opposé à Ségolène Royal.
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