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Des universitaires expriment des réserves sur l''ouverture d''une autre école de médecine

11 avril 2012, 00:00

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Des universitaires expriment des réserves sur l''ouverture d''une autre école de médecine

Malgré la désapprobation de l’Academic Management Committee de l’Université de Maurice au sujet de l’ouverture d’une nouvelle école de médecine à Montagne-Blanche, le ministère de l’Enseignement supérieur compte bel et bien concrétiser ce projet. L’inauguration est prévue pour le mois de décembre.
        
Le désaccord exprimé par les universitaires de la Faculté de Science et d''''Agriculture au sujet de l’ouverture d’une nouvelle école de médecine à Montagne-Blanche n’a semble-t-il pas découragé le ministre de l’Enseignement Supérieur quant à aller de l''avant avec ce projet. En effet, l’inauguration de cet établissement est annoncée par le ministre de tutelle, Rajesh Jeetah, pour décembre 2012, tandis qu’un protocole d’entente sera signé entre l’université suisse de Genève et celui de Maurice en juin prochain.

De plus, cette école de médecine commencera à accueillir ses premiers étudiants à partir du mois d’août de l’année prochaine. Les membres de l’Academic Management Committee de l’université de Maurice expriment toujours des réserves quant à ce projet qui, selon eux, « va trop vite ». Ce n’est pas la création d’une telle institution qui fait sourciller, mais plutôt  la « précipitation du ministère ».

Les membres  de ce comité sont catégoriques. Les structures ne sont pas prêtes pour l’ouverture de cette école de médecine. « Premièrement, le lieu choisi pour abriter cette école n’est pas inappropriée, car il n’y a aucun hôpital dans les parages. Deuxièmement, nous appréhendons le fait que les étudiants qui vont s’inscrire risquent d’être accueillis dans des conditions déplorables », soutient un des membres de l’Academic Management Committee.

Il faut souligner que le Vice Chancelier par intérim de l’université de Maurice, Hussein Subratty, avait lui aussi fait part de ses  réserves. Il avait laissé entendre que le ministère de l’Enseignement supérieur brûlait plusieurs étapes. Il avait aussi indiqué que ce partenariat avec l’université de Genève risquerait de compromettre la collaboration du campus de Réduit avec l''université française Bordeaux II. « Nous avons notre licence de médecine en partenariat avec Bordeaux II depuis 15 ans. Cette année, nous avons pour la première fois offert la quatrième année de médecine », avait-il déclaré.