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Deven Nagalingum: «Les partisans du MMM et du MSM souhaitent une alliance entre les deux partis»

16 mars 2009, 16:40

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Le directeur de campagne de l’alliance MMM-UN au No.8 passe en revue l’actualité politique.

Avec recul, quelles sont, selon vous, les causes de la défaite de votre candidat, Ashock Jugnauth, à la partielle au No. 8?

Pour moi, ce n’est pas une défaite. Prenant en compte ce que nous avons vécu pendant la campagne et le résultat obtenu, je dirai davantage que c’est à nos adversaires de s’inquiéter. Le couple PTr-MSM aurait dû faire un score plus conséquent d’autant plus qu’on était dans une circonscription rurale. Je n’ai pas ce sentiment d’échec, de défaite qui suit une élection perdue. It was not a by-election. It was a buy-election. Le jeu démocratique n’a été nullement respecté. Il y a eu beaucoup d’entorses aux règles du jeu. A commencer par le fait que certains candidats, après avoir signé le code de conduite électoral, ne l’aient aucunement respecté. Tout le jeu a été faussé.

Ce n’est pas une défaite mais il n’empêche que le résultat de cette élection pousse le Mouvement Militant Mauricien (MMM) aujourd’hui à revoir toute sa stratégie électorale…

C’est quelque chose de normale. En sortant d’une élection, on se doit de revoir un certain nombre de choses. Ne serait-ce que pour ne pas répéter les mêmes erreurs aux prochaines consultations. Cela permet de réadapter sa stratégie. Le MMM réfléchit donc sur ses structures et analyse le comportement des électeurs. D’ailleurs, notre leader, Paul Bérenger, l’a déjà annoncé. Nous allons faire la tournée de nos bureaux régionaux. Il s’agit autant de motiver les militants que de recueillir des informations de la base. Il y a aussi le build-up en vue du 1er mai qui est en cours. On aura, avant cela, une assemblée des délégués. Pour qu’il y ait des réformes, il faut tâter le pouls des militants. D’ailleurs, dans les jours à venir, les jeunes du parti seront appelés à jouer des rôles plus importants.

Paradoxalement, il y a l’impression que la victoire de votre adversaire à cette partielle, le Mouvement Socialiste Militant (MSM), précipite, du moins au niveau de certains dirigeants des deux partis, un rapprochement MMM-MSM. Est-ce le cas?

Très honnêtement, je peux affirmer qu’il y a un fort courant, au niveau des sympathisants des deux partis, qui plaide pour un rapprochement entre les deux partis. Mais c’est aussi vrai que ce sentiment existe depuis toujours.

Pour eux, une alliance MMM-MSM, c’est en quelque sorte une alliance naturelle. Nous avons effectivement beaucoup de choses en commun. Entre 2000 et 2005, nous avons travaillé sans avoir connu le moindre problème.

Le fait que le MSM prend naissance du MMM explique que nous ayons une culture commune.

Serait-ce à dire que vous privilégierait une alliance MMM-MSM plutôt qu’une alliance MMM-PTr?

Non, je dis qu’il y a une volonté populaire en ce sens. Pour ma part, je fais partie d’une équipe. Ce qui fait que je ne peux donner mon point de vue personnel sur quelque chose qui concerne tout le parti. Mais je confirme que 99% de nos deux électorats souhaite un rapprochement MMM-MSM.

Revenons à la circonscription No.8 Moka-Quartier Militaire. Seriez-vous toujours partant pour y être candidat aux prochaines législatives?

Je n’ai aucun problème à ce niveau. Je serai candidat là où mon parti me confiera un ticket. Après la défaite de 2005, j’ai continué à occuper ma circonscription du No. 8. Donc je n’aurais aucun problème à me présenter à nouveau devant cet électorat malgré la défaite à la partielle.