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Devoir de mémoire: il y a dix ans mourrait Kaya le roi du seggae

21 février 2009, 01:00

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Devoir de mémoire: il y a dix ans mourrait Kaya le roi du seggae

Cela fait dix ans que Kaya le roi du seggae s’est éteint. Lui rendre hommage à l’occasion de l’anniversaire de sa mort est devenu un devoir de mémoire.

On se souvient encore de ce sombre 21 février 1999. De la disparition de Kaya (Joseph Réginald Topize) et des événements tragiques qui ont eu lieu par la suite. Aujourd’hui encore, la douleur est toujours vive. Une plaie béante qui ne s’est jamais vraiment cicatrisée. Mais, on ne reviendra pas sur ces événements ici. Le temps est à l’hommage à l’artiste.

Kaya est toujours vivant à travers sa musique. L’ombre de cette star ne cesse de planer sur la musique mauricienne. L’album «Mo enkor là», sorti en 2008, dans le cadre des neuf ans de sa disparition, témoigne de l’influence que ce chanteur a eue sur la musique locale.

Aujourd’hui encore, les artistes parlent, respectent et s’inspirent de l’œuvre de Kaya. Sa musique est devenue encore plus populaire après sa mort. Dix ans se sont écoulés depuis. Le seggae a survécu à la disparition de son créateur et continue à séduire.

«Kaya était un génie», raconte Percy Yip-Tong qui a été son producteur et ami pendant de longues années. Il a connu Kaya à ses débuts, lors de ses déboires et au sommet de son art. Ce sont les textes de Kaya qui l’ont le plus marqués. «Des textes très profonds prônant l’unité, l’amour et la paix. Des œuvres qu’ils nous a léguées en héritage», ajoute-t-il.

«Sans lui nous ne serions pas arrivés où nous sommes», confie Bruno Raya, leader des Ottentik Street Brothers (OSB). «C’est grâce au seggae de Kaya que nous avons pu nous produire à l’étranger. Kaya nous a beaucoup influencés», ajoute-t-il. En effet, OSB a fait le tour de l’Europe avec leur album «Revey Twa» dont la chanson éponyme est un seggae.


Le seggae en héritage

«Mais il faut que cet héritage ne sombre pas dans l’oubli. Les futures générations doivent connaître Kaya», espère Bruno Raya. Quant à Percy Yip-Tong, il est sûr que les œuvres de Kaya franchiront cette barrière de génération. «Cela fait dix ans que Kaya a disparu mais on ne l’oubliera jamais. Kaya serait fière aujourd’hui, lui le petit créole de Roche-Bois, d’entendre son tube Simin la limiere repris par les chorales des églises de l’île. Et peut-être que cette chanson sera encore reprise dans 200 ans», estime Percy Yip-Tong.

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Simin La limière

Seggae Man