Le ministre des Collectivités locales entame des poursuites contre le leader du Front Solidarité Mauricien, Cehl Meeah. Celui-ci aurait accusé le ministre d’avoir effectué des transactions bancaires douteuses liées à l’affaire Gro Derek. La presse en a également fait état.

Plus d’un mois après avoir logé une plainte au Central Criminal Investigation Division (CCID), le ministre des Collectivités locales, Hervé Aimée s’en remet à la Cour suprême. Il y a logé une plainte pour diffamation criminelle contre le leader du FSM et contre deux radios privées, notamment, Radio Plus et Radio One. Ces dernières sont poursuivies pour avoir rapporté des propos diffamatoires. Hervé Aimée a tenu un point de presse, ce mardi 8 janvier 2013, à son bureau.

«J’ai accordé un délai d’un mois à Cehl Meeah pour qu’il fournisse des preuves pour soutenir ses propos mais jusqu’à présent il n’a pas pu dire ce qui l’a poussé à faire de telles déclarations. Pour moi, quelqu’un qui dit de tels mensonges est un criminel», lance Hervé Aimée.

Le ministre ajoute que les allégations du leader du FSM ont causé beaucoup de tort à son image et à sa famille. Il réclame ainsi des dédommagements de l’ordre de Rs 25 millions à Cehl Meeah.

Hervé Aimée se dit prêt à dévoiler ses transactions bancaires, pour les 20 dernières années, à une quelconque institution mandatée à vérifier.

Par ailleurs, il n’a pas manqué de faire une leçon à la presse qui, selon lui, «ne vérifie pas ses informations avant de les rendre publiques». Le ministre a, de ce fait, entamé des poursuites civiles contre Radio Plus et Radio One, réclamant, par la même occasion, des dommages de Rs 10 millions à chacune.

L’affaire sera entendue en Cour suprême le jeudi 31 janvier prochain. Hervé Aimée se fait représenter par ses hommes de loi, Hiren Jankee et Joy Beeharry.