Dilma Rousseff, élue présidente du Brésil dimanche, a réaffirmé son intention de poursuivre l''''œuvre de son prédécesseur, Lula, et de garantir les progrès économiques et sociaux qui ont permis au Brésil de devenir une grande puissance émergente.

Dans son premier discours après la publication des résultats du second tour dimanche,  la présidente élue de 62 ans, manifestement émue, s''est engagée à éradiquer la misère du pays d''ici à la fin de son mandat de quatre ans. Elle a également promis de ne pas toucher au budget consacré aux programmes sociaux et aux projets d''infrastructures. Elle a assuré que les Brésiliens ne toléreraient pas un gouvernement qui vivrait au dessus de ses moyens et qu''elle ferait tout pour accroître l''efficacité de la dépense publique.

Rousseff s''est engagée à prolonger ce qu''elle a appelé "une nouvelle ère de prospérité" et à respecter les contrats existants, soulignant ainsi qu''elle n''avait aucune intention de rompre avec la politique menée par Lula.

Mais la présidente élue aura aussi à faire face à des défis de l’économie, notamment le déficit budgétaire et le taux d’intérêt directeur. Le déficit budgétaire est resté supérieur à 3% du PIB durant la plus grande partie de l''année. Alors que le   taux d''intérêt directeur  fait partie des plus élevés du monde. À 10,75%,  il se situe au-dessus de ceux établis en Chine, en Russie ou en Inde. Depuis fin juin, la monnaie brésilienne a gagné près de 6% sur le dollar, en dépit des interventions du Brésil sur le marché des changes pour contenir cette hausse et malgré le  triplement de certaines taxes sur les investissements étrangers. Dilma Rousseff  devra donc  contrôler les afflux de capitaux sans remettre en question le taux de change du réal, un des facteurs clés de la stabilité du pays.

(Source : Reuters)