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Dr D.Y. Patil Medical College: la direction de la TEC dans la tourmente

23 mars 2014, 20:57

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Dr D.Y. Patil Medical College: la direction de la TEC dans la tourmente

Le conseil d’administration de la Tertiary Education Commission (TEC) se prépare à l’éventualité d’avoir à réprimander la direction de l’organisme. Le fact-finding committee qu’il a mis en place a pour mission d’identifier tout manquement qui aurait pu permettre aux étudiants du Dr D.Y. Patil Medical College de pratiquer la médecine à l’hôpital Nehru, à Rose-Belle, sans être enregistrés auprès du Medical Council. Au sein de l’instance régulatrice de l’enseignement supérieur, on comprend bien que la TEC pourrait elle-même être mise en cause dans cette affaire.

 

Si ce scandale a pu se produire, la responsabilité du régulateur du secteur ne peut qu’être engagée, sous-entend un membre du conseil d’administration. Et il désigne d’emblée l’équipe managériale de l’organisme. C’est à elle qu’incombe le suivi des procédures établies pour les programmes de formation. C’est aussi son rôle de s’assurer que la concertation fonctionne entre toutes les parties concernées, en l’occurrence le ministère de la Santé, l’hôpital Nehru, la D.Y. Patil International School et l’Université de technologie de Maurice (UTM). «C’est leur job, martèle notre source. Le boardse fie à des professionnels. S’il y a des manquements au niveau du staff, il ne peut pas vraiment le savoir.»

 

Identifier les éventuels dysfonctionnements

 

Notre interlocuteur estime cependant que la TEC n’est pas la seule institution à blâmer dans cette histoire. Il cite notamment l’UTM qui ne «s’est pas organisée pour faire ce qu’on attendait d’elle». A savoir entamer les démarches pour proposer ses propres cours de médecine après être devenue l’«awarding body» du Dr D.Y. Patil Medical College.

 

D’autres sources proches du dossier sont moins promptes à montrer du doigt la direction de la TEC. Elles rappellent que le fact-finding committee n’a pas pour rôle d’enquêter ni de sanctionner, mais de faire des recommandations qu’il appartiendra au conseil d’administration d’appliquer ou non. «Il doit identifier les éventuels dysfonctionnements pour empêcher que la TEC se retrouve dans une position compromettante à l’avenir», explique l’une de ces sources. Et selon elle, s’il y a eu des failles, ce n’est pas du côté de la TEC. «L’organisme fait son travail comme il se doit. Il a suivi les procédures à la lettre et n’a sauté aucune étape», assure-t-elle.

 

Un fact-finding committee recomposé

 

Par ailleurs, c’est un comité entièrement remanié qui va se pencher sur cette affaire. Le conseil d’administration a nommé, le vendredi 21 mars, les trois nouveaux membres qui le composent. L’ancien chef juge Ariranga Pillay en est le président. Il est assisté de Vasdev Hassamal, président de la Mauritius Revenue Authority, et du Dr Dawood Jaufeerally, spécialiste en chirurgie générale. Ces nominations ont fait suite à l’annulation de la composition initiale du fact-finding committee. L’ancien juge Deeraj Seetulsing a soumis sa démission sans en donner la raison exacte.

 

Le Dr Ahad Abdool, lui, a été remercié parce qu’il aurait pu se trouver en situation de conflit d’intérêts, étant directeur au ministère de la Santé en 2009 quand le Dr D.Y. Patil Medical College a entamé ses démarches pour ouvrir ses portes à Maurice. Le troisième membre, Guy Wong So, a suivi le départ des deux autres.